Ce soir, je suis sortie.
Mais oui, moi ! Rigolez pas comme ça, c'est vrai !
C'était le pot de départ d'une collègue qui se tire ailleurs, dans n autre pays, elle a la bougeotte, la croqueuse de pommes adepte de la matification de 16h47, dynamique et belle comme un coeur. Je devrais la détester, vous direz-vous, mais non je peux pas, elle est si fraîche, si naturelle, si drôle et si coquette.... y'a des gens comme ça, heureusement....
Ah ! La sortie de ce soir !!!!
Après un bon kebab réconfortant, une (autre) collègue m'a aidée à trouver un truc mettable rouge avec mon jean d'affreuse et je l'ai guidée jusqu'à la rue Montmartre (en voiture) avec célérité.
On a retrouvé tous nos autres collègues.
Très bonne musique, très bonne ambiance, très bon Bailey's, des gens qui dansaient tant bien que mal, des verres qui s'enchaînaient, Paris dehors, avec ses lumières, ses voitures et ses gens. Des amoureux, des solitaires, des groupes et des personnes seules...
Quand le moment fut venu de partir, pour ne pas que ma collègue se tape 125 bornes pour me ramener et rentrer chez elle et puis parce que j'étais patraque (on retrouve sa jeunesse à pas n'importe quel prix, madame !), j'ai pris le métro, courageusement.
Courageusement parce qu'à vouloir m'habiller en fille j'avais oublié que c'était l'hiver et qu'en hiver je ne m'habille que très rarement en fille, quand mon jean n'est pas sec en fait et que je ne veux toujours pas mettre l'autre futal qui me va puisqu'il me fait ressembler à une grosse tyrolienne rougeaude en nattes, même les cheveux détachés. Du coup j'avais (quand même un peu) froid.
Terminuuuuuuuuuuuuuuus !
Tout l'monde descend !
Merci bien et bonne nuit !
Personne ne répond. On fonce vers la sortie en coutournant soigneusement les SDF.
Des files de gens qui rentrent, tête baissée pour éviter le vent , l'un contre l'autre en se faisant des bisous dans les coins, les autres contre eux-mêmes pour se donner chaud et réconfort, ou face contre terre, pas moyen de garder quoi que ce soit.
Une jeune femme est devant la porte d'entrée de mon immeuble et semble l'interroger. Je me rapproche... Le code d'entrée ne marche pas ?
Ok. Encore, qu'il n'y ait plus d'électricité dans la cage d'escalier je me disais, soyons fous ! Et, à condition de ne pas rater une marche, c'est gérable. Mais ne pas pouvoir rentrer chez soi, c'est assez préoccupant.
Heureusement, elle avait une clé que je n'ai pas, moi.
Une clé qui ouvrait la porte d'entrée et qui nous évitait d'appeler à haute voix les voisins ou à rayer leurs vitres de masses douteuses. Cette mésaventure a permis de faire connaissance. J'ai appris qu'elle était notre voisine de gauche, alors on s'est mutuellement éclairées au briquet pour ouvrir nos portes et souhaité bonne nuit, avec (grand) soulagement. Comme quoi parfois c'est en sortant qu'on rencontre ses voisins !
Non j'ai pas mieux.
Il est quand même 2h30 du mat, je suis seule à la maison (Thomas gazouille chez mes parents et son papa joue chez un adepte) et la seule émission TV potable est un reportage sur les tueurs en série.
Alors je vais aller faire dodo et demain j'irais mater vos blogs !
Bisous et merci de vos mots !
;-)