Intense et spéciale dédicace à mes trois petit moyen grand garçons, mes lumières, mes batailles, mes Amours, perdus par ma faute.
Et bien, après avoir pourtant passé pas mal de temps devant la téloche chez leurs grands-parents respectifs (moins sévères et chiants qu'avec leurs propres enfants, remarquerons-nous) pendant les vacances d'hiver, mes fistons, une fois le rituel des bisous passé, sont allés se coller sur mon lit sentant le propre et frais, devant l'écran (ah la sale vilaine magie du replay !), où je leur ai apporté leur goûter (agrémenté de gourmandises) comme s'ils étaient souffrants ou revenant d'une trop longue balade dans la forêt et sous la pluie. Et je ne peux m'empêcher de penser à Véronique Gallo, une trop douée dans le thème, surtout lorsqu'elle parle des vacances déculpabilisatrices !
Et moi comme une ispice-di-counasse, au lieu d'être avec eux à rire des vannes de Donnatello, je fabriquais un rainbowcake qu'ils n'ont même pas aimé !
Ça n'est qu'en sonnant le rappel du retour dans la famille d'accueil qu'on s'est sentis tous les quatre très connement désespérés et, tout en se jurant de s'aimer pour la vie et pour toujours, on s'est dit à dans 3 dodos pour ma 2ème visite libre (donc sans tiers-digne-de-confiance pour vérifier mes dires, faits et gestes) et plus longue, 4h au lieu de 2h30, et il y a fort à parier que la télé sera débranchée cassée foutue !
Placés "pendant 1 an pour voir si mon état psychique s'améliore et permet leur récupération" depuis le lundi 25 janvier dernier, jour des 11 ans de Thomas malgré ma panique, mes supplications, mes larmes et ma morve.....
Placés parce que mon incompréhension et ma violence face à l'intellectualisme de mes parents ont eu raison de l'apaisement raisonné de l'éduc' spé et de sa responsable.
Placés parce que j'ai rompu avec leur papa, en grande partie pour des raisons de violence conjugales, non parce que je ne l'aimais plus. Deuil difficile pour moi, pour lui, pour eux, pour nous après toutes ces aventures et chambardements.
Placés parce qu'on vient tous d'apprendre ma bipolarité et qu'avant de voir d'où ça me vient et pourquoi, comment je vais gérer ça à vie, qu'est-ce que ça me donne, est-ce que le nouveau traitement sera infiniment plus efficace, etc. Au lieu de creuser cette "maladie", on la somatise, on la nie, on la soupçonne de simuler, on dit qu'elle a bon dos, on la traite d'impudique.
Par malheur si cela arrive encore et si je n'en meurs pas, je me mets à GENOUX.