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froid

  • Quand il vaut mieux dormir pour pouvoir respirer

    Je n'ai pas pu aller au taf jusqu'au bout ce matin, m'étouffant même en me forçant à marcher très lentement. Craignant de faire un malaise, à Porte de Montreuil je suis retournée à la maison. De l'asthme qui a grandi depuis vendredi, le salopard, le genre de truc insinueux où on est tenté de louer en pharmacie un appareil à oxygène, ne serait-ce que pour réussir à rentrer chez soi mais ils veulent pas, j'ai demandé. Faut une prescription médicale homologuée ! Jamais elles me laissent tranquilles, mes bronches. En même temps, faut voir ce qu'elles se prennent. Hier soir j'ai mis 1h30 pour rentrer, j'en pouvais tellement plus que je me suis imaginée me couchant sur le trottoir pour que les pompiers me sauvent. Et même à la maison j'étais mal, préparé maousse omelette que j'ai pas pu manger, chialant sans arrêt, les nerfs, dira-t-on, et me mouchant 50 fois par heure tout en respirant et haletant comme Dark Vador juste avant de crever. Bien entendu, n'étant pas assez indisposée dedans mon corps, je me suis payée une bonne petite crise d'auto-culpabilité comme je sais si bien le faire, on s'est engueulés avec l'Homme qui est d'accord pour qu'on se sépare alors qu'avant il disait non ! Comme quoi il en a vraiment ras le bol de moi et je peux le comprendre et compatir à 500% vu que je ne me supporte plus trop également en ce moment.

    Ce matin, me voyant revenir, l'Homme qui commence et finit tard le mercredi m'a incitée à me foutre de cette boite pour qui rien n'est jamais bien fait, de toutes façons, quelque soit le temps, l'énergie et la motivation que j'y passe, et que, justement protégée de toutes formes de licenciements par ma grossesse, je dois arrêter de culpabiliser et limite calmer le jeu sur l'investissement professionnel, vu ce que ça me rapporte. C'est pas faux, je le sais, et je suis la première à pas comprendre pourquoi je n'arrive pas à m'imposer et à les envoyer chier. Comme si j'avais perdu mon énergie rebelle à mon dernier taf où quand même j'avais des trucs à mettre en valeur, à dire et à contester.

    Lorsque j'essaie plus ou moins gaillardement, la personnalité plutôt grande gueule de la plupart me tétanise donc je prends sur moi tout le temps. La loque-loose. C'est comme de pas savoir dire non. C'est comme de ne jamais s'autoriser du plaisir parce qu'on croit ne pas le mériter. C'est comme accepter des plans ou un net-working alors qu'on sait très bien au plus profond de soi qu'on va le payer et parfois très très cher. C'est comme s'envelopper les pieds dans un sac de congélation au lieu d'acheter des chaussures qui ne prennent pas l'eau. C'est comme de se prendre des remarques par son équipe, de les encaisser et de se justifier en permanence alors qu'on attend très complaisement sans rien dire la petite augmentation convenue par le changement de poste en juillet 2008 et rétroactive...

    Deux pschiitt de ventoline et ça va déjà mieux, c'est magique ! Pour fêter l'événement, je vais dormir un peu et tenter de ne pas cauchemarder que j'y retourne demain.

  • Urgence fictionnelle

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    Message tout rapide ce soir avant d'aller faire dodo pour lancer un "Oyé, oyé à la populace, auriez-vous, par hasard, un exemplaire en double du VIIIème tome de La Compagnie des Glaces, version intégrale, éditions du Fleuve Noir, de G. J. Arnaud ?" à me vendre, s'il faut vraiment en passer par-là mais pas trop cher, max 11 euros ou alors faut voir, ou à me donner, je n'ose y songer mais je l'écris quand même, va.

    Cher-et-Tendre me l'a fait découvrir et j'en suis dingue ! De qui ? Mais des deux, mon capitaine !!! A des degrés différents, bien entendu, absolument pas comparables, me dit-il parfois, lorsque je m'essaie à la jalousie d'une femme ne soupçonnant pas une éventuelle infidélité, quand même, mais la constatant carrément lorsque l'Homme lit ! Oui ! Je ne vous avais pas dit ? L'Homme Doom lit ! Et beaucoup plus que moi depuis que nous vivons ensemble ! Tant qu'au début, presque choquée par tant d'activité littéraire j'avais presque pensé à une vile pathologie dont il aurait oublié de me parler.

    Et comme de bien entendu, je ne peux me permettre de m'en plaindre à mes parents. Enseignants en lettres, bien évidement ils voient dans la lecture une occupation intellectuellement bénéfique et nécessaire. Déjà parce que, et cela n'enlève rien à son attrait, lire fait travailler l'orthographe et la linguistique en général, on ne le dira jamais assez !! Mais aussi, j'allais y venir, parce que selon le thème et l'auteur, parfois les pensées, affirmations, infamies et philosophies passent et jamais ne trépassent, marquant, avec leur auteur et leur histoire, des siècles de générations d'écoliers, atteignant leur apothéose lors de masturbations discussions intellectuelles bien placées. Entendez par-là que la lecture des Ok, Podium et autres Jeunes et Jolies n'a pu se faire qu'au black, sous le manteau, et grâce à la complicité éhontée de copines/cousines, ce jusqu'à ce que j'aie assez de patience et de courage pour économiser mon flouz de poche et aller en acheter en loucedé, pauvre petite bestiole.

     

    C'était il y a un peu plus de deux ans. Je n'avais rien à lire. C'est la cata ! Les Zola, pour en avoir lu certains plusieurs fois et par plaisir, me paraissait trop lointains, un peu trop sépia pour m'y replonger, les magazines ne me disaient rien et l'Homme Doom m'a proposé un bouquin, l'air de rien, pas top excité, pas comme quand il me parle des goules, des chasseurs de Mogoïs, de Wolverine, de spiderman-batman, des films de jupettes, de globlinouik, des nurgles, des orques, des nains du chaos, de Ouaramère* et compagnie.

    Non. C'est juste un livre avec des trains, une température à moins 60 degrés (le truc impensable pour moi qui flippe parfois même à 10° de finir Hibernatus). Rien qu'il m'en parle, rien que je l'écris maintenant j'en ai la chair de poule. Mais ça m'a fait penser aux bouquins catastrophico-futuristes-au-secours-y'a-plus-internet-finalement-on-reconstruit-tout-ouf-l'humain-est-sauvé de Barjavel que j'ai dévorés avec passion il y a une dizaine d'années.  Alors j'ai allumé le chauffage, la femme  a l'esprit pratique, c'est comme ça, qu'est-ce que j'y peux, et j'ai commencé le chef d'oeuvre. L'Homme a beaucoup tiqué lorsqu'il m'a vue l'attaquer un bol de framboises surgelées à la main mais depuis j'ai appris à être soigneuse, j'ai un marque-ta-page adéquat et je ne traumatise que mes propres livres à moi qu'il ne daignera jamais lire par simple manque d'intérêt.

    Et j'ai accroché. Gravàdonf, je disais avant.

    Le quotidien salement déprimant de ces poignées de générations n'ayant jamais vu/connu le soleil et survivant sur une banquise par -60 notamment grâce au tout puissant réseau ferroviaire, environnés de baleines-tacos, d'hommes-garous, de gelée meurtrière, de rénovateurs-sorciers-pour-faire-revenir-le-soleil, de défenseurs de la langue française et de peuples Roux aux attributs du dessous de la ceinture fortement avantagés, ce qui les rend bien évidement impopulaires et s'accomodant joyeusement du climat.... que des gens passent d'un train à un autre et risquent la mort instantanément si leur combinaison est percée, ça m'a transportée ! Peut-être un peu à la manière du petit garçon, Bastian, Bastien, je ne sais plus, dans l'histoire sans fin, m'enfin à mon échelle de grande. Je suis rentrée dedans tête la première, abusant certes du chauffage mais cette saga fantastique me permet vraiment de m'évader puisque, touchons du bois, nous ne sommes pas encore à ce stade. Donc je l'ai lu, ce premier tome. Puis je l'ai fini. Et comme c'était bientôt Noël, on a mis les tomes 2 et 3 dans la liste. Que j'ai commencé direct et fini 1 mois plus tard.

    La raison de mon appel au secours ? Le 8ème tome, ce bougre, est introuvable parce qu'épuisé dans le commerce légal et bien pensant ! Ballotement j'ai lu à ma vitessse de c'est-trop-bien-tant-pis-si-demain-j'ai-du-mal les 2 tomes offerts par le père Noël d'Anne-So, de nouveau, en décembre 2007, donc les Tomes 4 et 5. Et puis j'ai craqué, j'avoue. J'ai commandé les tomes 6 et 7 à la fnac. J'ai fini le 6ème et, en attendant que l'Homme s'y mette à son tour (il n'en est qu'au 5ème le bougre, forcément, avec tout ce qu'il lit entre-temps !), j'achète des polars à la qualité bien inférieure. En même temps, si on ne se procure que 2 tomes par an, ce sera trop long ! Des Tomes y'en a une bonne vingtaine, alors à 40 ans passés j'y serais encore, moi je veux tout savoir now ! Epuisé ne peut exister. Ce n'est PAS possible. Même plus jeune je n'aurais pas toléré d'être bloquée au deuxième tome de "ça" et encore plus jeune au 5ème de "La Petite Maison dans la Prairie" !

     

    Quoi qu'il en soit je recherche sincèrement, du plus profond de mon coeur, ce fameux exemplaire du VIIIème tome de La Compagnie des Glaces, version intégrale, de G. J. Arnaud. Parce que là, vu comme il est pris lui aussi actuellement (même s'il n'a pas manqué auparavant de prendre des notes avant, faire des tableaux et lire autre chose), l'Homme n'a plus que quelques centaines de pages et hop il entame le 6. Oui je sais, ça sent un peu la panique. Si vous avez des plans, n'hésitez pas. Et si ce n'est pas trop cher, pour le même prix je vous fais une bouture !

    Allez, bonne nuit, il est minuit...

    Selon les dates estimées d'après les données de l'auteur, la lune explosera dans 42 ans...

    * oui mon amour, je sais bien que ça ne s'écrit pas comme ça, ouaramère, mais je crains que si, à ce moment précis j'essaie d'en choper un pour en vérifier l'orthographe, tu ne saisisses sournoisement l'occasion d'essayer de me brancher dessus, vainement, je préfère te le dire direct parce que là si je suis distraite, je finis pas la note.