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solutions

  • I promise everything and more, yes

    Du mytho, tout ça ! Que ce soit un mal de crâne, un mal de ventre, une rage de dents, on vendrait un sein pour que tout s'arrête. Mais c'est comme de dire qu'on n'empathisera plus jamais sur les malheurs des autres, qu'on arrêtera de fumer et qu'on cessera de stresser pour toujours !! Moi j'aimerais bien mais dans la réalité, cela n'existe pas vraiment.  Quant à filer un sein... Ben non, gars, c'est le mien, je le filerais que si j'ai pas le choix et là ça devient tout de suite de la maladie grave appelée cancer et cie. Pas une maladie qui me concerne pour l'instant.

    En même temps, je ne vais pas faire un élevage non plus.

    Patience, patience.

    Je viens de prendre deux di-antalvic d'un coup. Comme j'en ai gobé un sans eau y'a une heure et demi ça n'est pas très fair-play avec les conditions de sécurité et d'alternance avec le Dolip mais je dois bien tenir jusqu'au coucher de tomtom qui m'a fait un gros câlin et un bisou au chocolat, ce qui n'a ni augmenté ni atténué la douleur mais m'a fait du bien, et m'a assuré qu'il savait que j'avais mal mais que lui non, parce que c'est un grand.... forcément.....

    J'espère qu'il ne sera pas, lui, touché par cette horrible malédiction qui n'en est pas une, je le sais bien.

     

    Avant d'arriver à la maison, ma tante qui me trouvait l'air aussi enjoué que celui d'un cadavre prêt à être autopsié m'a proposé de me déposer chez un médecin pour me faire prescrire un truc plus fort, une bombe atomatique, le rêve du candidat à la douleur-qui-s'installe-à-la-semaine, la codéine, pour finir de la nommer.

    J'ai retrouvé un généraliste sur le bd wilson que j'avais eu l'occasion de voir une fois, très gentil, qui m'a expliqué ce que j'avais, au téléphone, le mec trop fort en canaux dentaires pour finir par me proposer de venir dans son cabinet..... dans une heure mais je lui ai assuré que c'était juste pour une prescription mais que j'irais à l'hosto, tant pis, adieu monde cruel.....

    Bref on a erré un peu plus loin et on a trouvé un cabinet dentaire et médical que je n'avais jamais remarqué et qui ne m'avait jamais été recommandé, et pour cause. Il n'y avait personne dans la salle d'attente mais la dame de l'accueil à qui j'ai expliqué mes malheurs a soufflé au moins 20 fois : "m'enfin madame, on ne tombe pas malade à 18h ! Faut venir plus tôt. Je vais voir qui est disponible ! (merci madame, je le saurais pour la prochaine fois, d'avoir mal à heures correctes, z'avez un planning ?... si tant est que j'aie envie de mourir dans un établissement aussi peu aimable de base.... elle revient après conciliabules avec ledit malchanceux puisque disponible et m'annonce avec un air de joie mauvaise :) Bon ben d'après le docteur, faut opérer, il faut ouvrir la dent, oui même si elle est dévitalisée, oui. Z'avez votre carte vitale ?". Je la lui ai tendue, comme dans un mauvais fondu enchaîné de situation glauquissime où on sent qu'il ne vaut mieux pas s'attarder. Puis je l'ai reprise. Et j'ai pris mes jambes à mon cou, l'expérience m'ayant appris qu'il ne vaut mieux pas laisser un autre médecin totalement inconnu court-circuiter des soins, surtout dentaires ! Et surtout quand ils semblent animés d'une joie mauvaise. Maso mais pas suicidaire !

     

    Thomas m'a obligée à lui lire l'histoire de Picsou, j'ai fait de mon mieux mais ça ne l'a pas convaincu de se coucher. Donc c'est son papa qui gère. Je viens de mettre le chauffage, je n'ai pas très faim et je me sens infoutue d'exécuter la moindre tâche du quotidien. C'est sûr, j'aurais dû prendre ma journée entière, celle de demain, aussi, mais je ne pouvais pas prévoir. Imaginez qu'on puisse un jour accuser les gens de préméditation de rage de dents.

     

    Tiens tiens, me suis lâchée et écrire m'a fait du bien, on dirait presque que le trio de di-antalvic commence doucement à se dire qu'il s'est pas descendu dans mon estomac pour une rave party mais qu'il va bien falloir se mettre à bosser. Cependant il va falloir que je mange, je ne sais pas quoi ni comment, je sais juste que ça va me faire mal. Même sans parler, sans sourire, sans faire le moindre geste d'être vivant j'ai mal. En respirant j'ai mal.

     

    Le genre de douleur qui donne envie de trouver le bouton "pause-just'2-s'conds", de s'allonger pour s'endormir immédiatement, d'avoir un pote judoka volontaire pour faire une prise qui met ko, d'être retrouvée par un savant fou nom-de-zeus qui a trouvé le remède magique inodore, incolore non gerbique et magique contre la douleur. Une saloperie de dévitalisée, en plus ! Même pas une vivante ! Une dent zombie dont les agissements me portent sur les nerfs, le moral et la santé en permanence et de manière insoutenable depuis bientôt une demi-semaine.

    D'ailleurs, à part perdre lentement mais sûrement la raison, si ça ne va pas mieux demain, je fais quoi ?