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Quand rien ne va, tout va ?

Il y a des jours où je n'ai pas envie de me lever, même pas pour faire un bib', même pas pour l'effort. Où j'ai juste envie de rentrer la tête sous la couette et d'attendre que ça passe. Où je n'ai plus envie d'essayer de ressembler à quelque chose d'humain parce que dans mon cas il faudrait une intervention divine. Où je ne veux plus aller à mon boulot parce que je n'ai plus aucun courage de faire semblant d'être ce que je ne suis pas, ou d'être ce que je dois être. Des jours où ça sert à rien d'en vouloir à la terre entière parce que c'est à moi-même que j'en veux, terriblement. Où ça sert à rien que je peste de ne pas avoir une âme soeur qui me donnerait impunément raison et me motiverait à la fois parce que je ne m'acquitte pas, moi-même, de ce précieux rôle. Des jours où j'ai l'impression que malgré les défis relevés, la montagne devant est toujours plus haute, plus imposante, plus pleine de pics, de recoins, d'entrées sans issues, de mépris non dissimulés. Des jours où j'aimerais, en me réveillant, avoir oublié toutes les casseroles qui me pèsent et n'être soucieuse que de vivre joyeusement le présent, entourée des gens que j'aime et qui m'aiment. Des jours où la tristesse m'envahit totalement. Aucune raison hormonale à cet état (parce que ça c'était l'excuse bien trouvée de la semaine dernière), juste un profond désarroi dont, si je n'avais ni homme ni enfant, je serais soulagée si je pouvais juste m'éteindre, n'avoir jamais existé.

Commentaires

  • saiskoissebordell de desesperitude... non mais des fois, tu vas me faire le plaisir de te lever de ne pas glisser un petit gens (little people), te souvenir que tu as un HOMME et un p'titd'homme et que dans ta vie tu as connu des lieux complètements magiques comme la baie de Loango, les vagues de la côte sauvage, rivière rouge ou quelque autre coin de désert marocains, te faire un tinto fuerte, un bon coup de peigne après la douche et avant non mais des fois non mais des fois. Tiens au passage tu n'as qu'à aller courir avant d'aller bosser (nan OK j'déconne je vais trop loin là...)

  • Sur le fond, d'accord avec Msieur François.
    Sur la forme, j'ajoute que ce beau texte est en soi une réponse éclatante à la bloggeuse qui vous reprochait de manquer de style. N'invente pas "éparses fraguelures" qui veut !
    ;-)

  • @ Msieur Hilarion & @ François : si vous comptiez me faire pleurer ce matin, c'est gagné !!!!!
    Enfin presque, parce que je suis au boulot tout d'même, mais merci beaucoup, messieurs.

    L'allusion aux lieux magiques est elle-même empreinte de magique, mais c'est tellement très très loin, tout ça, est-ce que je l'ai vraiment vécu ? Est-ce que j'ai déjà vraiment perdu une chaussure dans des sables mouvants qui auraient préféré certainement m'avaler toute crue dans les environs de Pointe-Noire, est-ce qu'au Maroc j'ai vraiment fait de la spéléo avec mon papa et mon frère, encadrés par un curé (pédophile) et attrapé des poulpes à la main ? Trop loin tout ça.

    Sinon, mon cher François, un chauffeur bien intentionné ne s'étant jamais présenté à notre porte, la pogne à la casquette et m'assurant un service illimité et gratuit, je COURS, tous les matins, pour attraper mon 1er métro, mon 2ème métro, mon bus, pour traverser ensuite le pont du Port aux Lions (un endroit très dangereux traversé non par des félins, comme on pourrait le croire, mais par des colonies de voitures et camions sur le dessus, péniches et navettes par le dessous), tout cela pour ne pas être en retard et même arriver à l'heure.
    Et ce n'est pas chose facile, je dois bien l'avouer.

    Alors ok pour la douche mais pas pour le coup de peigne, enfin très vaguement, pour déterminer une séparation des côtés des cheveux, parce que quand je me coiffe vraiment, c'est ultra moche, enfin plus que d'habitude, quoi.

    Je suis désespérante je sais, mais pas (encore) désespérée, la preuve dans la prochaine note.

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