Camarade, ma mie, comment te dire que je ne veux plus que tu dégages de ma vie ?
J'ai bien essayé, à de nombreuses reprises, de me dire "la-la-la, ça va passer" mais tu reviens toujours à la charge, forte de mes incertitudes, de mes faiblesses, de mon inconscience.
Déjà qu'auparavant ton évocation ne me faisait guère sourire mais plutôt lever les yeux au ciel de "encore elle !?" à l'idée de m'être inquiétée pour rien et d'avoir remué des foules.... Ok là j'exagère un chouia.
Désormais que j'approche de la quarantaine et comme j'ai si peu pris soin de moi par mépris de mon confort et/ou de mon bien-être, tu peux bien comprendre que je ne peux me permettre de me faire plomber par ta sournoise présence.
Je sais, je sais, tu m'as accompagnée de nombreuses fois dans mes débâcles, mes déceptions, mes angoisses. L'une à l'autre on s'est attachées et pour de mauvaises raisons, reconnais-le ! Nul besoin de finir ma vie ensemble !
Laisse-moi identifier les vrais maux et les bonnes grosses tuiles avérées avec des professionnels confirmés et ne te mets pas en travers de notre route !
Au contraire, fais-toi toute petite en suivant attentivement ce qui ne relève pas de tes insidieuses actions.
Si d'aventure tu continuais à te manifester alors que MOI j'ai décidé que c'était fini, je n'hésiterais guère à soulager ces inconforts au moyen de petits comprimés sécables peu addictifs et propices à la décontraction musculaire.
Je me retiens d'en prendre mais si tu m'y forces... !!?
Même toute petite, à la réflexion, tu me pomperais encore pas mal, alors tu sais quoi ? Ma p'tite Somatique ? Tu prends doudou-Murphy sous l'bras, tes bagages de palpitations et de piques-dans-la-poitrine et tu te tires ailleurs !