Alerte reçue ce matin par mail, m'étonnerait fort que ce soit un hoax, tellement le fait est dangereusement répétitif
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Hier s'est produit un fait très grave à l'école du Jardin de Ville, à Grenoble.
A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l'école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants.
A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon. Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir.
On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d'entrer dans les centres de rétention, irait voir la famille ce matin. Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l'aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard.
Nous n'avons rien pu faire, nous attendions que les militants de la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin. Leurs chaises d'école resteront vides.
C'est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles.
Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l'école.
Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible.
Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".
Merci,
Emmanuelle, pour le Réseau Education Sans Frontières 38.
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Quand je pense que, ma famille et moi avons été toujours très chaleureusement accueillis et acceptés au Maroc ou au Congo, lorsque mes parents y travaillaient notamment (et se tapaient plutôt un bon salaire, soyons honnête) et qu'en rentrant dans mon pays de naissance je découvre qu'il se dépare de de plus en plus de ces qualités, ça me fout la gerbe. Nous endormant sur nos maigres privilèges, on se gèle.
Quel est ce pays qui tricote du parachute pour des patrons virés parce qu'ils n'ont pas assuré, des gouvernements pipolesques, les tarés et pédophiles ou des banquiers acrobates ?
On va où, là ?