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tendresse

  • Issue Inconnue

    Vrai, je me lâche sur mon enfance et ma croissance incomplète et, sur certains points insupportables à admettre, de l'avis de mes deux géniteurs chacun de leur côté, je mens, évidement, sinon ce serait trop facile. 

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  • Si tu ne niques pas, COMMUNIQUE !!!!

    Je m'baladais, sur la Toile coquine, et j'aperçus un article énumérant des conseils pour, après l'accouchement, être à la fois mère et amante. Certes, cela ne me concerne que de très très loin, maintenant, mais, curieuse, je lus l'article.

     

    Mais à part énumérer à quel point on devient une grosse baleine pleurnicheuse absolument pas bandante après la naissance de la-merveille-des-merveilles et signaler, tout d'même, qu'il faut se garder du temps pour soi, cette fin de note ressemblant d'ailleurs très étrangement à l'article d'après accouchement d'Infobébés, point d'astuces.

     

    Alors voilà, ça va encore être à moi de m'y coller ! Très bien, c'est parti !

    Entre l'annonce de ma grossesse et la reprise de nos câlins, il s'est passé 1 an et demi sans rien, totale abstinence à deux, gros doutes au fur et à mesure que mon corps s'épanouissait puis restrictions et résignations, il a pas envie, c'est pas avec mes 25 kg en trop que je risque de lui faire du bien en lui sautant dessus, déjà, même, je pourrais l'écraser.... 

    Ayant (énormément) souffert d'une épisio, il a fallu que je me reconstruise, déjà, au moins pour pouvoir m'asseoir correctement sans grimacer et pour accepter aussi la personne que j'étais devenue mais qui n'était pas moi, enfin si je me prenais en main.

    Mes astuces à moi, si on ressent trop de manques, d'incompréhensions, d'absence d'attentions et de tendres regards :

    * PARLER :

    avec son chéri : expliquer clairement les choses et exprimer son propre désir et le sentiment d'abandon et de rejet, l'envie de le retrouver dans le noir, sous la couette, sous un porche (parce que si ça se trouve, votre homme à vous n'est pas passé du côté obscur, matant, à votre grand désespoir -mais vous venez de pousser comme une furie et donc vous êtes HS- l'épisio que le chirurgien vous concocte, et il pense sans doute tout simplement et très innocemment que vous n'avez vraiment pas la tête à ça ...), 

    - avec des cops déjà mamans, ça permet de relativiser, de dédramatiser, de rigoler un bon coup et, qui sait, de s'échanger des sextoy's ideas ?

    - avec son médecin : je trouve que l'après-accouchement, s'il est assez suivi physiquement parlant, l'est à peine sur le plan psychique, affectif. La jeune maman ose rarement parler de choses qui concernent peu le nouveau-né tellement elle se sent débordée avec ledit braillard (ceci dit sans aucune connotation négative, bien entendu, je dis ça pour les offusqués alors que peu d'offusqués me lisent, ça c'est  pas faux) ; 

     

    * PRENDRE DU TEMPS POUR SOI : certes j'ai bon dos de dire ça vu ce que j'en ai appliqué mais, au chômage, je me faisais toute petite, je sais, mais disons que ce serait l'idéal d'avoir la possibilité de déléguer pour aller chez le coiffeur, se faire du shopping-pour-soi, des bains interminables (celles qui n'ont qu'une douche peuvent aller au hammam, ça détend encore plus et pour quelques euros-dans-la-choukara, elles peuvent même s'offrir un massage).  

    * ECRIRE : ses impressions, ses angoisses et ses sentiments, sur un post-it (et le disséminer dans l'appart, avec des mots coquins.... je m'emballe, je sais), un bloc-note, un cahier customisé ou un blog perso, bref, n'importe quel support vous permettant de vider votre sac et de distinguer ensuite la-vraie-déprime-qui-ne-part-pas des autres désagréments cités plus bas.

    En tout cas, dans ce genre de situation, TOUT sauf rester seule, déprimée et souffrant de manques divers et variés et, plus important encore, COMMUNIQUER.

     

    Attention, je parle ici de la vraie communication, pas de la langue de bois politique juste pour le plaisir de se sortir des mots de la bouche et voir si ça fait assez mal ou peur, non. Les vrais mots. Le plus simple possible, ne saurais-je que trop conseiller, parce qu'à force d'alambiquages linguistiques, le sens même de l'initiative féminine se perd, ponctué d'affolants points de suspension et d'interrogation, faisant parfois passer ladite femme pour une hystérique, mal lunée, mal baisée (pas du tout, tu peux le dire aussi, oui), jamais contente, toujours aigrie et donc jamais heureuse.

     

    Or, si vous êtes avec votre Homme, ou votre Femme, c'est que vous l'avez choisi(e), non ?