Moi aussi un jour, j'ai cherché mon chat...

Je me rappelle qu'une fois, dans mon studio, j'étais tranquillement vautrée sur le clic-clac, le chat près de moi, en train de regarder Chacun cherche son chat de klapisch et, je te le donne en mille, à un moment dans le film le chat disparaît et je dis (oui, ça m'arrive parfois de parler à voix haute ! le célibat c'est ça, et même des fois quand on ne vit pas seul(e)) en me tournant vers le chat : Ben dis donc, ça risque pas de t'arriver à toi, de te perdre du haut d'un treizième étage ! .
Et v'la t-y pas (expression difficile à représenter calligraphiquement parlant mais que j'aime beaucoup) que je découvre que le chat a disparu !!!!
Oui ! Disparu !
Je l'ai cherché partout, vraiment inquiète, j'ai même peureusement regardé en bas au cas où il se serait écrasé, secoué les croquettes comme une malade.......... rien !
.........
[La scène qui va suivre est une scène dramatique....]
Alors j'ai appelé mes parents en chialant que j'avais perdu le chat en regardant THE film et que j'étais désolée, désespérée et à la limite de l'anéantissement [Suspens intégral, le lecteur se sent presque oppressé de tant de malchance, d'autant qu'il sait pertinemment que le personnage habite au 13ème étage et qu'en terme de probabilité d'échapatoire à la désintégration au sol d'êtres vivants du haut d'une telle hauteur, seule une misérable peluche pourrait survivre à une telle chute !], ils ont essayé de me rassurer et m'ont conseillé de demander aux voisins, mais comme je n'étais pas en très bons termes avec ces derniers et que je voyais très mal comment le chat aurait pu tourner la clé et ouvrir la lourde porte qui te couperait un doigt si tu laissais ta main dans le coin pendant qu'un courant d'air, tel un zéphyr tourmenté et brutal, passerait par là, et se barrer tranquillos dans une tour de 28 étages ! [Promotion à peine déguisée du merveilleux appartement du personnage, havre de paix qui fut si merveilleux à l'époque que c'en était suffisant, et qui, après le récent incident dudit héros de l'histoire, ainsi que d'autres incidents tout aussi regrettables, ont laissé leur douloureuse empreinte, dégradant, petit à petit, l'intégrité de ce merveilleux appartement].

Alors, devant sortir au ciné avec un jeune homme qui avait quand même la pertinence d'être là au bon moment et de dire les mots qu'il fallait, je m'indignais néanmoins, tout en fermant l'appart, frémissante de sanglots, de sa frivole proposition compte tenu de la gravité de la situation.
En sortant, je suis passée devant le poste de sécurité et, donnant une photo prise lors d'essayages vestimentaires au chat avec ma soeur pour passer le temps, je leur ai expliqué que mon chat avait disparu [en fait c'est une femelle, mais l'utilisation parfois grossière de notre langue française m'empêche, pour la peine et pour éviter de piètres railleries, d'accorder cette fois-ci le genre au nom, pardon papa, pardon maman].
Les agents de sécurité m'ont alors assuré qu'ils me transmettraient la moindre information à son sujet, me demandant d'un ton presque inquiet si le chat avait son bonnet comme sur la photo... je préfère me dire maintenant que ça devait être de l'humour, mais comme ils ne souriaient vraiment pas, j'ai eu un doute, à ce moment-là [Moment choisi par le personnage pour ramener le lecteur à la réalité d'aujourd'hui et faire ainsi le lien avec ce pourquoi il a transgressé les règles les plus élémentaires de l'écriture web : être concis et précis, honnête et pas trop bête, accrocheur et ravageur.... parce que l'écriture web doit informer, guider et intéresser le lecteur mais brièvement, ou alors c'est un site perso ! s'il veut plus d'informations, il paye, c'est bien normal dans cette société !!!!! - l'auteur s'excuse de sa vivacité sans précédent ni .... plus tard mais avec le son -en et qui s'oppose à "précédent", est-ce que ça pourrait être : antécédent ? L'auteur promet de poser la question piteusement à ses parents qui savent tout].

Après le cinéma, je me suis précipitée chez moi avec mon ami, appelé le chat, ce gros con de chat, secoué les croquettes, appelé, pleuré, presque supplié [Pudique mais légèrement débile ou maso, le personnage est presque gêné de la vision comico-dramatique qu'il offre à son lecteur qui, il l'espère, ne lui en tiendra pas rigueur et que surtout il ne s'en raillera pas !], et toujours pas de chat !
En passant devant la sécurité en bas, ils m’avaient dit que certains voisins autour de mon appartement s'étaient très récemment plaints d'une horrible et dégueulasse odeur de quelque chose qui cuisait mais qu'ils ne savaient pas ce que c'était, que les suspects à l'origine de cette intrusion nauséabonde dans leur vie tranquille étaient certainement mes voisins de droite si on regarde le Sacré-Coeur [Enorme promotion du merveilleux appartement sur le balcon duquel on peut sans se tordre le cou apercevoir ledit monument, ainsi que la Tour Eiffel, la Tour Montparnasse, la Défense, oui Madame, et vous avez le Stade de France sur votre cou mais là, il faut un peu se tordre le cou], ces mêmes voisins qui ont mis tellement de plantes partout qu’on peut rien mater chez eux, ce n’est pas un reproche, j’hallucine sur tout ce qu’ils ont ! [Jalouse, oui !]

C’est là que j’ai commencé à suspecter un truc louche, je sentais l’odeur aussi, et mon ami a décidé d’aller voir les voisins.
Il a sonné, sonné, resonné puis sonné, frappé, appelé, sonné, personne n’est venu, pourtant on savait très bien qu’il y avait quelqu’un parce qu’on entendait des bruits dans l’appartement, ce qui donnait à penser qu’un individu devait y être !
Peine perdue, ils n’ont pas ouvert [le lecteur se rend bien compte que heureusement que les voisins n’ont pas ouvert, la situation aurait pu être gênante, et le lecteur découvrira pourquoi bien assez tôt].

Alors on est rentrés chez moi, mon ami est parti chez lui, je me suis fait à manger en reniflant, sans comprendre, ne sachant qu'attendre que la situation change [Le personnage omet de dire qu’il a parlé tout seul, mais oui ! Le parlage-tout-seul est un des plus grands symptômes du célibat involontaire et même du concubinage, si, et selon un sondage récent pour le compte caché du Services Généraux, 80 % des célibataires n’avouent pas parler tout seuls. Moi, si !].

La mort dans l'âme et les yeux rougis, j’ai défait mon clic-clac pour dormir et m’y affalant lourdement avec la grâce désespérée qui m’étreignait à ce moment-là, j’ai entendu un minuscule "miaou !" craintif et apeuré. Miaou.... qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire.... Miaou.... Miaou ? MIAOU ?????????!!!!

Bondissant du lit comme le chat le fait parfois quand il m’arrive, sans le faire exprès bien sûr, de lui marcher sur la queue, j’ai soulevé un peu le clic-clac et le chat en est sorti, tout tranquille, il était pas aplati comme une crêpe, ni abîmé, rien !
Il avait faim et a miaulé en manquant de se faire écraser, jusqu’à ce que je lui donne ses foutues croquettes que j’avais secouées sans succès toute la journée !!!!

J’ai rappelé ma famille et rassuré tout le monde, attestant du caractère vivant du chat par l’écoute de ses miaulements plaintifs.