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Si le ridicule ne tue pas, l'attente non plus

Arriver sur les chapeaux de roues sans se faire coincer dans les bouchons, une nouvelle déviation ou pour excès de vitesse (et pire encore), s'annoncer à l'accueil, nom, destinataire et heure initiale de rendez-vous puis attendre le feu vert, patiemment, profil bas, les yeux dans les chaussettes et 3 mouchoirs triturés par chaque main, moites et sèches à la fois, frénétiques et désespérées.

S'asseoir sur le bord de la route en fumant une clope, activant le muet du portable, reprenant de l'eau, retriturant les mouchoirs désormais en loques, regrettant de ne plus être en mesure d'attaquer ses ongles, réessayant de comprendre sans succès, s'interdisant d'hurler. Et attendre. 

Enfin il arrive, grand et beau, costaud et pimpant, sortant du bain ou des bras de Morphée, reprend contact petit à petit, rit, glousse, montre son évolution. Le temps est compté, les faits observés et l'heure a vite tourné. Petits moments accordés en plus pour les news, des câlins, des chatouilles et des bisous. 

Se lever, remettre sa vie les manteaux, le garder dans les bras jusqu'à la fin, dire au revoir et s'en retourner à la voiture. Le coeur noué, les intestins lyophilisés et les yeux piquants.

Et attendre la prochaine fois, avec la même impatience, les mêmes terreurs, le même amour. 

Commentaires

  • Qu'est-ce qu'il se passe ma Mumu? ça sent pas bon tout ça...

  • Ouais c'est même ultra merdicus, mais je peux pas raconter ça ici...

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