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Petits achats, grande impatience

06h38, la nuit est partie et le jour s'est levé.

Un peu de vent, quelques nuages roses et gris. 

Une fraîcheur à combiner avec un cache-coeur, un pull et mon désormais nouveau blouson fétiche à capuche, offert par Mon-papa-A-MOi....

Scène de conduite connue, tristement banale et ordinaire dans les démarrages en trombe, les crissement de pneus, l'évitage de peu des voitures / camions / bus / 1000 tonnes, les frôlages des murets et barres de sécurité, des interminables et frénétiques appuyages de boutons / tirettes / sonnettes comme dans un cockpit de Concorde JUSTE pour aller s'acheter deux agendas...

Alors, forcément, comme je sors peu et encore moins dans des commerces (pas question d'y emmener des gosses même si le refrain de "on est là juste pour acheter à manger et, exceptionnellement si fait de sagesse extrême on avise pour faire plaisir mais c'est aussi en fonction de nos moyens, tu comprends, Thomas ?", je me balade, émerveillée tel un enfant pour la première fois au zoo. Un Bay 2 avec plein plein de boutiques....

Je me demande s'il s'est tiré juste parce qu'il voulait éviter de se sentir obligé de payer mes trouvailles alors que non merci, Monsieur, ça va, je peux payer, je profite justement du fait que là on est pas à découvert pour me faire plaisir, un peu. Je sais que je rapporte pas de revenus, votre Honneur, depuis 2 ans et demi, j'en suis fort contrite et consciente mais ça va changer, j'y retourne. Soon. Very soon. Juste là je PROFITE pour la première fois de mon congé parental, sans culpabiliser. 

Nuit blanche passée à respirer avec le ventre, la tête entre les jambes, à prendre le temps d'écouter de nouveaux cd, première fois que j'en achetais depuis au moins 4 ans. Ah oui alors les achats, finissons-en direct, je me suis lâchée. 

Que les humains sont déconcertants ! Et comme j'aime à décortiquer les comportements, appuyer Là où ça fait mal (au lieu d'aller chialer dans mon coin, pas comprendre, rien assumer et pas grandir). Je sens que j'assume ce que j'avoue et je fais de mon mieux dans les limites des stocks d'énergie dispo. C'est tout. Va pas falloir me demander trop en ce moment. 

 

Je suis agressive ? Mea Culpa, Très Saints Géniteurs et autres outrés. Mais je dirais plutôt désespérement franche, honnête, à fleur de peau, un peu faible, pas dupe, très stressée mais aussi très heureuse.

Dans 2h15 nous récupérons ENFIN Gabriel, notre troisième garçon de bientôt 8 mois sachant qu'il allait sur ses 4 mois lorsqu'il a quitté notre domicile, notre autorité parentale (sauf sur le papier, pas dans la pratique) et notre CONTACT, notre LIEN, après un sérieux et violent déséquilibre dans notre famille avec 3 loustics remplis de bonheurs et de projets à vivre.

Son absence n'a pas entamé sa présence, TOUJOURS dans nos coeurs, nos pensées, notre présent et nos souvenirs. 

07h07 : ô le soleil est là, il arrive ! Vite, vite l'appareil !

Puis se préparer pour aller chercher mon petit bébé garçon, viiite !

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