Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pardon

  • Réhab de belle-doche

    Suite à mes pérégrinations dans le monde de mes coups de coeurs favoris, j'ai remarqué que la courageuse Marâtre s'est faite fumer ici et par une vilaine-Karine-qui-sait-tout-mieux-que-tout-le-monde sur le statut de la belle-mère, ce qu'elle a le droit ou pas de faire, et gnian gnian, gnian, on se serait un peu cru dans l'article des années 60 commenté il y a quelque temps par mes soins.

    Bon, déjà, comme vous me connaissez bien, j'ai riposté, avec toute l'objectivité et la bonne foi dont je suis capable, c'est-à-dire pas tellement vu que j'adore défendre les gens que j'aime bien, surtout contre les aigris, les casse-couilles et les moralisateurs !

    En plus, moi aussi j'ai parfois quelques soucis de communication avec la mère de cher-et-tendre qui, je tiens à me répéter le préciser,  n'est pas à proprement parler ma belle-mère-vu-qu'on-est-pas-mariés, à son grand désarroi (d'ailleurs une fois elle avait soi-disant organisé une cérémonie de mariage toute simple pour nous alors qu'on avait rien demandé et s'est indignée qu'on soit pas venus, en même temps, ni cher-et-tendre ni moi-même n'avions entendu parler de cette nouvelle aberration) et qu'en plus on a un seul enfant, ce qui, d'après elle, n'est pas assez. Le mieux c'est 3, parce que, je cite, "un enfant c'est la moitié d'un enfant, deux enfants c'est presque un enfant, 3 enfants, c'est une vraie famille"... Cherchez pas, quand elle m'a dit ça j'ai fait "moui moui" et on est passées à autre chose. 

    Et puis je me suis rappelé de 2 moments passés récemment au téléphone, chacun de 2 bonnes heures environ tout de même, où finalement je n'ai pas trouvé son discours si nocif. Certes, si je la laisse déblatérer sur le décès de sa mère, c'est chiant et gênant parce qu'elle pleure à moitié dans mon oreille et que j'ignore comment la réconforter vu que je refuse absolument d'être prise à partie dans cette histoire (un jour, moi aussi je serais peut-être en guerre avec ma famille pour de glauques histoires d'héritage donc pas d'impatience).

    Mais quand elle raconte son éducation fort stricte, le parcours de sa vie, sa démerde et son rebondissage après la fuite de son époux et ses engagements à la Haine Péheu, la conversation prend quelque intérêt. Et puis je me suis donné l'objectif de la faire marrer et j'y arrive plutôt, en la choquant, parfois, mais c'est pour son bien et je ne suis vraisemblablement pas très forte pour lui lancer des fleurs ! Mais elle semble m'apprécier, je suis posée, presque pas familière, nullement grossière (ou alors en toussant) et j'ai eu la bonne initiative de l'inviter la veille de Noël avec la petite famille de son autre fils. D'ailleurs elle aimerait écrire sa vie, du coup je lui ai proposé mes services, gentille brave fille que je suis, pour l'aider à créer un blog sur lequel elle pourrait se défouler (et nous aussi, sous des pseudos non-reconnaissables, gniak, gniak, gniak !) et je lui ai même proposé de lui donné notre pc de bureau qui fait actuellement collec' de moutons et poussières en tout genre (en plus ça m'arrangerait parce que j'ai eu une super trop bonne idée d'aménagement différent afin de minimiser l'espace dédié à notre télé de beauf).

    Bien entendu, elle a toujours ses petites phrases & actions assassines et/ou délirantes, comme :

    -  quand on l'avait invitée pour la présenter à mes parents et que, me voyant enceinte épanouie, elle m'avait d'autorité relevé le tee-shirt, passé ses bras autour de mes hanches et léché embrassé mon ventre, alors que personne à part le père de mon fils ne se serait permis, et encore, il faut demander la permission !

    -  lorsqu'elle avait tenu à assister à mon accouchement : j'avais tellement flippé à cette annonce que j'avais prévenu l'hosto que si elle se pointait j'accoucherais pas, tant pis, et qu'il faudrait peut-être appeler les flics parce qu'elle semblait parfois être de la lointaine famille de la sangsue et puis tout s'était finalement bien goupillé parce qu'on ne l'a prévenue qu'une semaine après la naissance,

    -  ou son comptage de la vraie famille (voir plus haut),

    -  de dire "mon fils, le frère d'Olivier, enfin est-il vraiment encore son frère et est-il finalement mon fils ? Ce garçon-là, appelons-le ainsi, est un crimminel, un espion du camp adverse qui cherche à nous dépouiller tous ! Quand je le verrais, il n'a pas intérêt à me lancer sur le sujet car je ne me retiendrais pas (ah bon ? elle connaît ce mot ?). Cela dit, je suis ravie de venir prendre le goûter chez vous en famille" => ben pas autant que nous, j'imagine ! C'est clair qu'une réponse de ce genre à une invit' ça donne tout de suite envie de tout faire pour que tout se passe bien, donc... d'annuler ! 

    -  le fait de dire que les non-diplômés n'ont rien à faire à la Haine Péheu et devraient plutôt faire des formations et passer des concours ou alors accepter des boulots d'éboueurs et de laveurs de vitres vu que, je cite, "ils n'ont ni la patience ni la réflexion de faire des études qui seront récompensées plus tard par un salaire adéquat" : c'est là que j'ai quand même eu un "gloups" de rejet et d'indignation mêlé, je vous le donne en mille, de culpabilité (quand Doom me dit que je suis ceinture noire d'auto-culpabilisation, c'est pas du mytho !) et de forte envie de lui lancer "Marie de la Conception, vous êtes peut-être diplômée mais vous êtes aussi la plus grande casse-couille [je ne peux tout de même pas me permettre de citer Tucco mot-à-mot quand il gueule après Blondin qui l'abandonne dans le désert] que la Terre ait jamais portée !"

     

    Bref tout ça pour dire que même si parfois j'hallucine sur sa façon de parler ou d'être, tout parcours est différent et cela n'a pas dû être facile du tout pour elle de gérer deux garçons privés d'une autorité paternelle fiable ainsi que sa propre vie, personnelle si elle en a eu une (cachée ?) et professionnelle.

    Aussi, si je peux échanger avec elle sans avoir l'impression qu'à force d'empathie je vais méchamment somatiser, ça me va. Tout le monde ne peut pas être plus ou moins exactement comme je le souhaite sinon j'aurais beaucoup plus d'amis que je n'en ai réellement.

    Sur ces jolies paroles, je vous dis "au revoir".