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Mais où va le monde, je vous le demande !?

  • Tristesse

    Le 7 janvier 2015, le monde entier était endeuillé par le massacre de l'équipe de rédac', les dessinateurs et autres de Charlie Hebdo, ainsi que les forces de police qui les protégeaient depuis 4 ans.

     

    Aujourd'hui, place de la République à Paris, et dans d'autres villes, une marée humaine citoyenne est en marche...

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  • Les mots-clés du mois

    Encore pire que ceux de la dernière fois !!!! 

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  • Fallait pas rien m'dire, tu vois....

    Dans la catégorie "golios-je-m'accroche-je-n'ai peur-de-rien-voyez-bien-i'm-still-alive-yeaaaaah", j'en ai une bien bonne à relater.

    Fin mai 2008, aux tous débuts de mon ulcère, non parce qu'il faut bien commencer sur une touche dramatique mais parce que c'est la réalité vraie, j'ai consulté le site de l'ANPE qui, comme chacun le sait, va dépenser des millions pour conforter sa nouvelle fusion avec l'autre et présente des offres d'emploi certes multivariées mais, pour une raison que j'ignore, sont souvent écrites en majuscules et aussi, parfois, avec des fautes.

    C'est étonnant (et un peu pitoyable), ça, cette non-passion du clavier emplie du dédain de la langue, cette fréquente (pour la dose rencontrée) propension à vouloir aller aussi vite, à deux doigts, qu'un flic cachant son ignorance et son indifférence crasses de l'objet derrière une nonchalance et une mine désabusée mêlée d'ennui mais aussi de détresse, faudra bien qu'il apprenne un jour, chez Derrick qu'en fait les Hommes, les vrais, ne matent pas, ou Maigret...

     

    Et je suis tombée sur THE annonce d'emploi. De celles qu'on ne laisse pas passer, pour rien au monde, même pas en rêve, pousse-toi d'là que j'my mette !

    Ragaillardie par l'avalanche d'avantages (genre à 10 minutes à pied de chez moi, très grand intérêt pour le thème et le contenu du poste car ledit sujet très fréquemment pratiqué, salaire en bonne progression), j'ai travaillé mon dossier, mon CV, ma lettre de motiv', impressions N&B, relectures, corrections... J'ai dû mettre deux jours à la faire, cette candidature, puis je l'ai envoyée.

    Fallait bien, sinon j'aurais zapé et ça aurait été con. Si on ne demande rien, on a rien. D'ailleurs à cette époque j'avais pas demandé un ulcère mais il était là, ce p'tit salopard qui refusait de guérir tout comme ma messagerie ne me délivrait pas la confirmation de réception de mon mail, même d'Hélène, cette bonne vieille bosseuse d'agent automatique non rémunérée (puisque robot) de la raison sociale de mes désirs. 

    En même temps, en quiche qui se respecte, je n'ai pas trouvé la fonction "demander une confirmation de lecture/réception" sur ma messagerie. J'attends une semaine. Meeeeerde ! Si ça se trouve, certains d'entre eux ont eu des déboires avec le show mail et il est courrier indésirable d'office ! Je comprends. Combien de gens se font arnaquer par ce biais, c'est honteux, je vais me désinscrire !! En même temps, c'est ma 1ère vraie adresse de messagerie, je la garde, c'est web-sentimental.

    Bref. Pas grave, je me créé une adresse-mail-sérieuse avec nom+prénom et pas une sombre histoire de cucurbitacée + extension sérieuse, staille google or jubii, re-candidature, modifiée-améliorée-magnifiée d'au cas où, dans l'éventualité où, par le plus pur des hasards, vous n'auriez pas reçue ma candidature, je me fais l'exquise joie de vous la re-présenter avec toute l'humilité qui me caractérise car empreinte d'une réelle ambition à me joindre à une cause comme la vôtre. Marquer Urgent ? Non, quand même. 

    Je me note les codes dans le minuscule agenda néanmoins offert par mon revendeur d'odeurs préféré, bon les feuilles se détachent, un peu de scotch et je check, je check, chaque jour, F5, messages supprimés, messages arrivés, actualisation, je check, F5, je check, c'est moche "check" comme mot à écrire, non ? Qu'est-ce qu'on pourrait mettre à la place ? Je me rends compte toutes les 5 minutes qu'il va bien falloir que je pense à autre chose et qu'éventuellement je bosse. Moué...

    Bon, j'ai quand même repris toutes mes activités normales qui nécessiteraient quand même un supplément horaire de 20 hebdomadaires minimum ainsi qu'un ensoleillement très prolongé pour être tout à fait opérationnelles mais dire que je n'y pensais plus serait mentir.

    J'en parlais même. Avec Cher-et-Tendre, les uns, les autres. Mais pourquoi je n'avais pas de réponse ?! C'était si pourri que ça ? Pendant ce temps, ma jambe s'acheminait sournoisement vers l'amputation, et la douleur et les médocs ont fait que je m'y suis pointée.

    Forcément, si près, j'allais pas me gêner, fallait bien tester, à rythme hyper tranquille vu que je n'arrivais plus trop bien à marcher.

    Pleine d'entrain, déterminée et morte de trouille j'y suis donc allée pour présenter une troisième candidature papier avec lettre de motivation écrite à la main (=> 12 brouillons + fabrication d'une feuille-à-lignes, parce que pas de bloc adéquat et écrire sur des papiers sans lignes, ça me tente pas trop, putain, mais j'ai que ça à faire, moi ? ils écrivent pas sur des ordinateurs ? tout est encore fait à la main ?). Accueil très sympa, m'assurant que réponse-quelle-qu'elle-soit-on-vous-enverra, blocage classique d'il-ne-reçoit-pas-le-public, je file cv-lettre et repart. No news = good news ? Héééééé Hoooo ? Rien. Nada.

    Boulot, reporting, bouclage, dead-line, transports, hosto, pansements, achat de béquilles et soins, les journées se suivaient paisiblement sans aucune nouvelle professionnelle un tant soit peu encourageante. En même temps je postulais pas ailleurs, je voulais me laisser entièrement disponible et dans le thème, et mon poste venait d'être modifié, rendant ma tâche infiniment plus passionnante.

    J'en ai peut-être envoyée une dernière, une de sans regrets, vraiment ? Allez, enregistrez quand même mon CV, on ne sait jamais ! Une un peu butée comme moi, au téléphone ou autre, ça peut être utile !

    Et puis, des semaines et des semaines plus tard j'ai lu dans la dépêche de ma ville que cette boite venait de s'installer dans le coin, tout ça, youpi et tralala, et du coup ça m'a relancé mon interrogaton qui était de savoir pourquoi je n'avais pas la moindre réponse. Forcément je me doute qu'ils ont reçu des tonnes de cv mais, par mon insistance à démontrer mon intérêt, j'imaginais qu'on me répondrait, par simple respect de la personne qui a mis ses espoirs et son expérience au service de ladite candidature, et quand même, techniquement c'est quand même pas bien compliqué d'envoyer la même missive sucrée de je te love mais de bol, la pistonnée perle est dans la place à des centaines de personnes ! Moi j'ai pris ça pour de la désinvolture assez mal placée. Et c'est pas de la parano ou du nombrilisme forcené. Juste du respect. Et la tendresse, bordel ? Non, ça c'est avec l'Homme, mais il dort, trop tard...

    Donc, pour en finir et clôre ce chapitre honteux et forcément maladroit pour n'avoir mérité aucune réponse de quiconque aurait pu se bouger même pas le cul mais les doigts pour répondre à la psychotique que j'ai failli suis devenuire....

    Aussi j'ai compulsé une dernière fois le dossier infos société contacts presse en question et j'ai écris un mail au pdg de la boite (contenu qui a certainement été lu par son acolyte-assistant qui s'est bien marré et l'a supprimé) :

    ************************

    Monsieur,

    Je me permets de prendre contact avec vous au sujet d'une situation qui m'intrigue.

    Je m'explique.

    Suite à la mise en ligne, fin mai 2008, sur le site de l'ANPE de votre recherche d'une assistante dans la branche ****, j'ai aussitôt postulé, CV à l'appui, par mail.

    Je me doute bien que le service des Ressources Humaines a dû être enseveli sous un monceau de candidatures et que la perle rare a certainement déjà été trouvée mais lorsque je suis venue directement au siège social en plein travaux pour re-déposer un CV et une lettre de motivation (au cas où le premier envoi se serait perdu), les standardistes m'ont chaleureusement assuré que l'on me répondrait quelle que soit l'issue de ma démarche, même si cela devait prendre un peu de temps à cause du déménagement.

    Depuis j'ai renvoyé ces documents encore deux fois, avec prudence pour ne pas être taxée d'harceleuse, mais pour tenter ma chance et avoir une réponse, tout simplement. Sans succès.

    Postuler à une offre d'emploi, ce n'est pas lancer une bouteille à la mer et l'indifférence est pire qu'un refus, elle n'apporte rien et ne me permets pas de progresser.

    Forte d'une expérience professionnelle diversifiée et avantagée par ma proximité géographique avec vos nouveaux bureaux, j'estimais avoir le droit de répondre à cette recherche émise par une société dont je respecte et partage les valeurs et qui se fait fort de donner nouveau départ et dignité aux personnes et aux objets. En témoignent notamment l'enthousiasme, la créativité et l'accueil de ***** et ****** à la ***** de N*****.

    Je n'ignore pas que vous contacter anéantit à peu près toutes mes chances d'entrer au sein de votre société mais à ce stade je n'ai plus grand-chose à perdre et je souhaite néanmoins vous transmettre mon CV pour d'éventuels futurs besoins.

    Cordialement,

    **************************************************

    C'est quand même si démentiel que ça que de croire qu'on a le droit de recevoir une réponse ? Y'a pas que les patrons, y'a nous aussi, est-ce qu'on a envie d'être ballottés ? Perso je me rends compte que je veux bosser dans quelque chose qui me fait entrevoir la journée avec enthousiasme, et si marcher est bon pour la santé, mettre moins de temps pour aller chercher mon fils à l'école et passer donc plus de temps avec lui le soir, encore heureux qu'il n'aie pas de devoirs, c'est aussi bon, ça permet de prendre soin de soi, de sa vie perso et familiale qui, si elle se déroule bien, laisse au temps professionnel un formidable quota d'imagination, de concentration et de créativité dédié à l'entreprise.

    M'enfin. Je dérange l'Homme qui ne peut pas ronfler à cause de la lumière.

    Ah non en fait, ça ne le gêne pas du tout, la lumière..... 

    Ciao 

  • Allez, barrez-vous les mickeys !

    Grosse conscience de la ville, de ses ouvertures, avantages et manques.

    Cela ne peut plus durer, le bruit, je ne parle même pas d'incivilité vu que cela semble pratique courante dans la sphère même de l'état, donc plus du tout quelque chose de mal, en fait ? 

    Après la baston à 30 en bas de nos fenêtres avec grands renforts de hurlements, grognements, diffusion de lacrymo, jets de bouteilles en verre, destruction de nos poubelles et ballet digne de West Side Story genre "je cours à gauche, je cours à droite, sauf qu'il y a des travaux importants et que donc la rue piétonne elle est vraiment hyper étroite quand même, pour un peu on se roulerait des pelles....".

     

    Après ma tentative de communication flippée malgré ma grandissante envie de leur mettre des grosses baffes à la manière de Tex Avery, ça fait pas vraiment mal mais c'est impressionnant, ça défoule quoi.

     

    Et mon préféré, mes appels au commissariat, des gens courtois, au demeurant, parce qu'avec eux il faut se montrer le plus neutre et surtout le plus précis possible : 

    Ze Police :  "Oui ? ne quittez pas, madame"

    [bruits de radio]

    Ze Police : "Il y a une bagarre en bas de chez vous ? Vous pouvez le confirmer ?"

    Ma Pomme : "Oh, à vrai dire, attention, je n'accuse personne, mais lorsque j'en vois 2-3 cogner la tête de quelqu'un par terre et lui faire manger les jardinières en béton armé, avec sa femme qui hurle à côté tout en essayant, seule, de protéger son restaurateur de mari, comment dire, sans vouloir trop m'avancer, oui, je suis tentée d'affirmer qu'une personne est en train de se faire massacrer presque sous mes fenêtres, oui"

    [bruits de radio]

    Ze Police : "Allons, quand même, n'exagérez pas, madame ! Ne quittez pas"

    [bruits de radio]

    Ma Pomme : "Oui enfin c'est que j'appelle un peu du portable vu qu'avec le fixe vous ne répondez pas, allez-y, je ne vous retiens pas"

    [bruits de radio]

    Ze Police : "Oui ? Madame, pouvez-vous me décrire les agresseurs de la victime ?"

    Ma Pomme : "Mais il fait nuit, comment voulez-vous donc que je vous les décrive ?"

    Ze Police : "Et bien, madame, on ne peut pas impunément signaler une agression sans preuves, quelle tête ils ont ?"

    [bruits de radio]

    Ze Police : "Madame ?"

    Ma Pomme : "C'est cela, oui, bien sûr, je suis à ma fenêtre, là, et il est 23h, voyez-vous ? Qu'est-ce que vous en dites si je leur demande de se mettre côte-à-côte pour les prendre en photo avec mon portable, que je vous enverrais pas sms ou, mieux, privilégions la qualité, par numérique et je vous apporte moi-même la photo ? Est-ce que je dois leur demander de sourire, de faire des poses artistiques ou plutôt d'être neutre et indifférent ? ..... J'en sais rien, moi, ils ont des capuches en plus, mais là quelqu'un semble les raisonner, c'est quelqu'un de chez vous, j'imagine ?"

    [bruits de radio] 

    Ze Police : "Quelqu'un ? Qui donc, madame ? De toutes façons je n'ai pas à répondre à ces questions"

    [bruits de radio] 

    Ze Police : "Ecoutez madame, on va voir c'qu'on peut faire, et je vous rappelle pour vous tenir au courant, d'accord ?"

    Ma Pomme : "Non, non, non, ne me rappelez pas, ce n'est pas nécessaire, vous savez, juste, comme vous êtes un peu à même pas 100 mètres, si quelqu'un pouvait y  jeter un oeil comme ça l'air de rien je prends le frais ça pourrait être sécurisant pour nous ?

    [bruits de radio]

    Ze Police : "Oui madame, on va voir quoi faire

    Ma Pomme : "Ok merci, et bien, bonne soirée".....

     

    Heureusement que la baston était finie et notre voisin "seulement" très amoché parce que souvent, malgré les double-fenêtres, on entend souvent le remue-ménage ou les signaux liés à la Police avant même que cette dernière ne daigne se rendre sur les lieux, et que là, je vous le donne en mille, ils ne sont pas venus. La dernière fois qu'ils ont fait l'effort, c'était après la baston à 30, enfin 1h30 après, juste pour parader dans notre rue, rouler sur 3-4 sacs poubelles et repartir dignement, merci bien d'être venus !

     

    On fait une pause, avec Doom, pendant que Thomas récupère de la nuit passée à tousser et à vomir puis à dormir dans notre lit, et une idée m'est poussée dans mon cerveau.

    Je sais, c'est mal. L'Homme me rappelle d'ailleurs bien assez souvent que trop penser peut irrémédiablement abîmer le cerveau, mais, à moins d'acuérir à moindre frais, livraison comprise, une mitrailleuse à percussion projettant des seringues empoisonnées, il nous faut bien trouver une solution.

    J'ai donc l'intention de la proposer à la Mairie, parce que c'est là, c'est NOW qu'il faut proposer des trucs, tant que la nouvelle équipe est toute fraîchement motivée, dynamique, prête à se mettre au boulot sans passer son temps, espérons-le, à critiquer le mandat précédent......

     

    Oui ça aussi ça m'est poussé de parler un peu politique, mais ce sera à la note suivante, je m'entraîne à me la jouer courte, enfin du moins j'esssaie.

    ;-)

  • Réhab de belle-doche

    Suite à mes pérégrinations dans le monde de mes coups de coeurs favoris, j'ai remarqué que la courageuse Marâtre s'est faite fumer ici et par une vilaine-Karine-qui-sait-tout-mieux-que-tout-le-monde sur le statut de la belle-mère, ce qu'elle a le droit ou pas de faire, et gnian gnian, gnian, on se serait un peu cru dans l'article des années 60 commenté il y a quelque temps par mes soins.

    Bon, déjà, comme vous me connaissez bien, j'ai riposté, avec toute l'objectivité et la bonne foi dont je suis capable, c'est-à-dire pas tellement vu que j'adore défendre les gens que j'aime bien, surtout contre les aigris, les casse-couilles et les moralisateurs !

    En plus, moi aussi j'ai parfois quelques soucis de communication avec la mère de cher-et-tendre qui, je tiens à me répéter le préciser,  n'est pas à proprement parler ma belle-mère-vu-qu'on-est-pas-mariés, à son grand désarroi (d'ailleurs une fois elle avait soi-disant organisé une cérémonie de mariage toute simple pour nous alors qu'on avait rien demandé et s'est indignée qu'on soit pas venus, en même temps, ni cher-et-tendre ni moi-même n'avions entendu parler de cette nouvelle aberration) et qu'en plus on a un seul enfant, ce qui, d'après elle, n'est pas assez. Le mieux c'est 3, parce que, je cite, "un enfant c'est la moitié d'un enfant, deux enfants c'est presque un enfant, 3 enfants, c'est une vraie famille"... Cherchez pas, quand elle m'a dit ça j'ai fait "moui moui" et on est passées à autre chose. 

    Et puis je me suis rappelé de 2 moments passés récemment au téléphone, chacun de 2 bonnes heures environ tout de même, où finalement je n'ai pas trouvé son discours si nocif. Certes, si je la laisse déblatérer sur le décès de sa mère, c'est chiant et gênant parce qu'elle pleure à moitié dans mon oreille et que j'ignore comment la réconforter vu que je refuse absolument d'être prise à partie dans cette histoire (un jour, moi aussi je serais peut-être en guerre avec ma famille pour de glauques histoires d'héritage donc pas d'impatience).

    Mais quand elle raconte son éducation fort stricte, le parcours de sa vie, sa démerde et son rebondissage après la fuite de son époux et ses engagements à la Haine Péheu, la conversation prend quelque intérêt. Et puis je me suis donné l'objectif de la faire marrer et j'y arrive plutôt, en la choquant, parfois, mais c'est pour son bien et je ne suis vraisemblablement pas très forte pour lui lancer des fleurs ! Mais elle semble m'apprécier, je suis posée, presque pas familière, nullement grossière (ou alors en toussant) et j'ai eu la bonne initiative de l'inviter la veille de Noël avec la petite famille de son autre fils. D'ailleurs elle aimerait écrire sa vie, du coup je lui ai proposé mes services, gentille brave fille que je suis, pour l'aider à créer un blog sur lequel elle pourrait se défouler (et nous aussi, sous des pseudos non-reconnaissables, gniak, gniak, gniak !) et je lui ai même proposé de lui donné notre pc de bureau qui fait actuellement collec' de moutons et poussières en tout genre (en plus ça m'arrangerait parce que j'ai eu une super trop bonne idée d'aménagement différent afin de minimiser l'espace dédié à notre télé de beauf).

    Bien entendu, elle a toujours ses petites phrases & actions assassines et/ou délirantes, comme :

    -  quand on l'avait invitée pour la présenter à mes parents et que, me voyant enceinte épanouie, elle m'avait d'autorité relevé le tee-shirt, passé ses bras autour de mes hanches et léché embrassé mon ventre, alors que personne à part le père de mon fils ne se serait permis, et encore, il faut demander la permission !

    -  lorsqu'elle avait tenu à assister à mon accouchement : j'avais tellement flippé à cette annonce que j'avais prévenu l'hosto que si elle se pointait j'accoucherais pas, tant pis, et qu'il faudrait peut-être appeler les flics parce qu'elle semblait parfois être de la lointaine famille de la sangsue et puis tout s'était finalement bien goupillé parce qu'on ne l'a prévenue qu'une semaine après la naissance,

    -  ou son comptage de la vraie famille (voir plus haut),

    -  de dire "mon fils, le frère d'Olivier, enfin est-il vraiment encore son frère et est-il finalement mon fils ? Ce garçon-là, appelons-le ainsi, est un crimminel, un espion du camp adverse qui cherche à nous dépouiller tous ! Quand je le verrais, il n'a pas intérêt à me lancer sur le sujet car je ne me retiendrais pas (ah bon ? elle connaît ce mot ?). Cela dit, je suis ravie de venir prendre le goûter chez vous en famille" => ben pas autant que nous, j'imagine ! C'est clair qu'une réponse de ce genre à une invit' ça donne tout de suite envie de tout faire pour que tout se passe bien, donc... d'annuler ! 

    -  le fait de dire que les non-diplômés n'ont rien à faire à la Haine Péheu et devraient plutôt faire des formations et passer des concours ou alors accepter des boulots d'éboueurs et de laveurs de vitres vu que, je cite, "ils n'ont ni la patience ni la réflexion de faire des études qui seront récompensées plus tard par un salaire adéquat" : c'est là que j'ai quand même eu un "gloups" de rejet et d'indignation mêlé, je vous le donne en mille, de culpabilité (quand Doom me dit que je suis ceinture noire d'auto-culpabilisation, c'est pas du mytho !) et de forte envie de lui lancer "Marie de la Conception, vous êtes peut-être diplômée mais vous êtes aussi la plus grande casse-couille [je ne peux tout de même pas me permettre de citer Tucco mot-à-mot quand il gueule après Blondin qui l'abandonne dans le désert] que la Terre ait jamais portée !"

     

    Bref tout ça pour dire que même si parfois j'hallucine sur sa façon de parler ou d'être, tout parcours est différent et cela n'a pas dû être facile du tout pour elle de gérer deux garçons privés d'une autorité paternelle fiable ainsi que sa propre vie, personnelle si elle en a eu une (cachée ?) et professionnelle.

    Aussi, si je peux échanger avec elle sans avoir l'impression qu'à force d'empathie je vais méchamment somatiser, ça me va. Tout le monde ne peut pas être plus ou moins exactement comme je le souhaite sinon j'aurais beaucoup plus d'amis que je n'en ai réellement.

    Sur ces jolies paroles, je vous dis "au revoir".

  • Vas-y, traite-moi pas d'Mickey !

    Hier soir, alors que je revenais de ma petite escapade chez l'épicier (à qui j'ai consciencieusement donné le compte juste de 90 cents en pièces de cuivre pour 1 L de lait, pour ça, ça lui fait encore plus de maille et ça me décharge), j'ai été sifflée par 2 jeunes gens dans ma rue, sous mes fenêtres, enfin à leur place habituelle.

    Au début je pensais même pas relever et puis, mûe d'une certaine impatience liée à un agacement sans limite pour leur pratiques zyvatesques que je réprouve, je suis allée vers eux.

    Moi : "Bonsoir, c'est pour un renseignement. J'aurais aimé savoir jusqu'à quand, en termes d'années, comptiez-vous faire du bruit, ainsi, le soir, tard, parce que même avec les double-vitrages, comprenez, c'est un peu lourd. Quand même, vous n'êtes pas trop fatigués, le matin, quand vous vous levez pour aller bosser ?" (elle est candide, elle est mignonne !)

    Les 2 : "Bosser le matin ? T'es ouf ???? Pour quoi faire ? Nous on veut pas bosser pour 1200 euros net par mois, y'a moyen de se faire plus d'argent en se fatiguant moins. Ici c'est chez nous. Nos parents habitent dans le coin et nous on est là depuis 13 ans, madame, j't'ai jamais vue ici, moi, j'étais là avant".

    Moi : "J'ai l'art de me rendre invisible. Par contre vous, et d'autres, hein, je ne vous accuse pas, je vous vois souvent en bas de mes fenêtres et, je ne sais pas, moi, des fois j'ai l'impression que cette rue c'est comme chez Mickey, et...."

    L'1 des 2 : "Vas-y, traite-moi pas d'Mickey, attention ! C'est grave, ça, oh !!! Tu vas voir de quoi chui capable !"

    Moi : "Alors déjà, je ne vous ai pas traités de Mickey, sinon j'aurais dit Espèce de Mickey, ce qui n'est pas le cas, n'est-ce pas ?"

    Reconnaissance en hochage de tête acquiescant de mes deux interlocuteurs, calmés par ma rhétorique (et mon inconscience ?).

    Moi - "Donc je disais, des fois, vu que la rue est toute petite et mignonne, on pourrait croire qu'on est à Disney Village et que personne n'y habite. Or c'est tout le contraire, et honnêtement, moi ça me fatigue de vous entendre communiquer comme si on était à la Bourse de Paris alors que ce n'est pas le cas, et ce jusqu'à minuit passé".

    L'1 d'eux - "Ouais ben à minuit y'a plus de bruit, tout le monde est déjà parti (ricanements complices, roulage de joint en un temps record). Ici c'est chez nous, c'est à toi de partir si t'es pas contente. Nous on est bien, là. Et on préfère kiffer notre vie de jeunes et galérer notre vie de vieux que l'inverse".

    Moi - "Certes mais dans quel état ! En tout cas je voulais prendre le contact avec vous. Si vous ne voulez rien entendre, c'est votre droit. Comprenez aussi qu'on puisse être gênés et que si vous voulez du respect, il va un peu falloir nous en témoigner aussi. je trouve ça un peu dommage de passer sa journée et sa soirée à pas branler gran-chose que vos propres égo, maintenant si c'est votre truc, pourquoi pas, mais je ne sais pas, vous avez peut-être un rêve professionnel, associatif... caritatif ... ?".

    Hennissement ricaneur.

    L'1 d'eux - "Mais on veut pas travailler ! T'inquiète, je penserais à toi vers minuit, une heure du mat, quand je hurlerais un peu trop fort".

    Moi - "Bon ben ok, merci, bonne soirée".

    Et je repartis dans mes pénates, mon litron de lait sous le bras, tremblante de la tête aux pieds.

    J'avais résisté à ma grandissante envie de le leur éclater en pleine gueule et je le regrettais, tout bêtement....