Pour répondre aux interrogations de Msieur Hillarion qui, je l'en remercie, s'enquiert de mon absence sur la Toile (et d'ailleurs, rien à voir mais j'ai justement maté la fin du match de rugby samedi soir et c'était trop fort, j'ai presque tout compris les règles et j'irais jusqu'à préférer ce sport au foot, finalement), je m'en vais exposer mon/notre problème actuel qui nous/m'épuise autant physiquement que moralement.
Ces deux dernières semaines, Thomas avait pris l'habitude de venir se glisser dans notre lit vers 2-3h du mat donc à une heure suffisemment indue pour qu'on ne soit pas des masses motivés à guerroyer avec lui pour qu'il retourne dans le sien, de lit.
Alors on gérait, l'HOMme contre le mur, moi sur la tranche du lit presque dans le vide (et oui, souvent la FEMme elle se sacrifie, allez comprendre cet instinct maternel parfois démesuré), et le p'tit d'homme à son aise, toutou sous le bras, lançant des jambes et des bras comme s'il en avait plus qu'un humain classique de base.
Mais, poussée par les avis des papas-mamans que je côtoie, j'ai décidé d'y mettre un terme et j'en ai parlé avec lui.
Alors, contrairement à l'album "Thomas n'a peur de rien" que mon fils connaît par coeur, avec les gestes et tout, notre Thomas à nous a peur du loup !
Les cauchemars et terreurs nocturnes, c'est normal et apparaissent, dit-on, parfois vers l'âge d'1 an pour être plus fréquents vers 18 mois. Et non seulement c'est normal mais c'est en plus absolument indispensable à l'équilibre mental de nos chers bambins : tous les psychologues le disent, cela permet à l'enfant de déculpabiliser et de libérer ses désirs inconscients.
Forte de cet apport informatif, j'ai tranché dans le vif, pas en le ridiculisant et en disant que les loups ça n'existe parce que, faux, un loup, en vrai, on a plus de chances d'en rencontrer qu'un zombie, par exemple, à choisir, mais en lui affirmant très sérieusement que son papa et moi, on ne laisserait jamais un loup se balader dans la maison, que même tout cru on le boufferait, qu'on veillait sur Thomas toujours, toute la vie, parce qu'on l'aime très fort, et qu'il ne fallait pas qu'il ait peur parce qu'on le protégeait. A cela j'ai ajouté une proposition d'accessoire pour la nuit, une veilleuse-lapin offerte à sa naissance qui ne nous avait jamais servi et qui, miracle, fonctionnait encore, et qui allait veiller sur lui pendant que nous on dormirait. Du coup Thomas, encore peu à l'aise avec les pronoms possessifs et autres interjections barbares de notre langue, n'a cessé de nous répéter "le lapin il veille sur toi !", voulant dire "moi", bien entendu (puisque nous, bien sûr, on a pas peur du loup.... mais non, j'te dis !).
Ainsi la veilleuse a fonctionné toute la nuit, et puis Thomas a semblé ne plus en avoir besoin pour les nuits suivantes. Et puis en fin de semaine dernière, il a trouvé une nouvelle façon de s'opposer violemment à nos décisions normalement toutes puissantes. Il préfère s'endormir dans notre lit direct, plus rassuré que dans sa propre chambre qu'il trouve mignonne, au demeurant. Et si on refuse il se jette par terre, hurle, pleure et fait mine de s'étouffer, bref, il a trouvé le bon filon. Le genre de réaction qui fait qu'on se dit : "Un autre enfant ? Un deuxième bébé ? Ah non surtout pas, ça va merci bien, je pense que je vais me reconvertir dans l'élevage de phasmes, tiens, ça m'plaît bien, à moi, les phasmes, agréables à regarder, patients, silencieux, pas chiants, quoi.....". Nous avons tenté de lutter, souvent, croyez pas le contraire. Déjà il est censé dormir à 20h mais c'est impossible. Finissant pour ma part à 18h et l'homme à 20h, et hop on compte minimum 1h de transport, Thomas ne peut pas être couché à 20h après avoir pris un bain et dîné, c'est pas possible. Petite j'étais très certainement dans mon lit à cette heure-là (encore que, souvent, nos parents enjolivent la vérité, je pense, pour nous mettre la pression, ou du moins ils essaient) mais mes parents, enseignants de leur profession, ne terminaient pas plus tard que 17h sauf conseils de classe et autres tortures scolaires.
Alors j'ai demandé conseil, à pas mal de gens puisque trop nouée et oppressée à cause d'autres soucis dont c'est même pas la peine de parler ici sinon on croira que je n'ai que des problèmes. Et c'est ma cousine-collègue Anne-So qui m'a soulagée d'un grand poids sur la question en me rappelant que j'avais été enfant, moi aussi. Ah oui tiens, c'est bien vrai ça, et est-ce que je n'aimais pas tout particulièrement dormir dans le lit de mes parents ? Si, si, pas faux, pour me rassurer, garder leur odeur de mon papa et de ma maman près de moi, quoi qu'il arrive, parce qu'il faisait aussi plus chaud dans le leur et puis parce que je m'y sentais moins seule. Combien de photos de moi et de mes frères et soeur prises dans le lit des parents ?! Des tonnes, au bas mot.
Elle m'a dit aussi que la galère du coucher pour les petits, c'était la pire. Même leur faire prendre des médocs n'arrive pas à la cheville du pied du lit du coucher du soir. Et puis quand on a peu de temps le soir, on est moins à même d'être ferme et définitif parce qu'on perd patience plus vite, en plus on a envie que tout se passe bien, tout se mélange et finalement on cède après grosse crise. Elle-même m'a dit que ses enfants avaient eu longtemps besoin de s'endormir dans son lit et qu'elle les laissait faire, puisqu'ils y sont bien, le principal c'est quand même qu'ils s'endorment paisiblement, non ? Pas hurlant et vagissant prêts à tourner la tête à 180° pour nous traumatiser ! Elle m'a quand même recommandé de ne pas le laisser s'endormir avec nous parce que là y'a problématique et empiétage d'intimité, mais pour s'endormir, tant que nous ne sommes pas couchés, et le remettre dans son lit ensuite, pourquoi pas ? L'important étant quand même qu'il se sente rassuré et qu'il s'endorme bien, non ? On est pas des Thénardier, et la tendresse, bordel ? Et puis quand même, les enfants de ma cousine sont loin d'être mal élevés, ils bossent bien en classe et sont heureux.
Bref, je pense que l'important c'est que nos enfants se sentent vraiment bien dans leur environnement familial, quitte à ce que nous, parents, nous laissions passer certaines choses pour plus insister sur d'autres, c'est tout le travail difficile et non rémunéré de géniteur, des choix à faire, plus ou moins difficiles, tout en composant avec les conseils de l'entourage, d'ailleurs à ce propos, je souhaite exprimer haut et fort ma reconnaissance, merci, Sonia, d'avoir patiemment subi ma crise msnesque, heureusement qu't'y es là, toâ !
Du coup, à moi ce soir déjà d'en parler avec l'homme (parce qu'en ce moment on est pas hyper synchrones niveau autorité) et, si risque de crise, de proposer à Thomas, plutôt que de lui interdire, de s'endormir dans notre lit mais de l'avertir qu'il se réveillera dans le sien, et que ce sera à lui ensuite de venir nous réveiller, vers 7h ce serait parfait, 10h le dimanche, merci bien. D'ailleurs, à ce sujet, paraît que dès 2 ans, on peut leur montrer comment fonctionne un réveil / horloge et signaler au marqueur l'heure max de réveil par nos chers bambins afin qu'ils s'y réfèrent et qu'à la longue ça pouvait marcher. Bref, un gros chantier que celui du dodo, et en même temps, je ne sais pas si je suis impatiente de l'inverse où il faut encore batailler pour qu'il se lève à une heure décente c'est-à-dire de préférence avant midi... Remarquez pour le coup, avec son père ils feront la paire !
Commentaires
Dormir entre papa et maman c'est génial. Je l'ai fait tous les soirs jusqu'à l'âge de huit ans. Et puis un jour, je me suis cassé le bras. Pour ne tuer, ni papa, ni maman à coups de plâtre pendant mon sommeil, j'ai dû rejoindre mon lit.
J'ai fini pédé mais ce n'est qu'un détail :p
euh.. dis ma Mu, t'as pas essayé de regardé l'émission Super Nanny sur M6 ?? mdr ! ! moi j'prends plein d'notes !!! hi hi
Bien joué l'explication sur les loups !
Moins d'accord sur le coucher. Il est petit encore, faut pas se laisser faire ! Au bed mon vieux Thomas, t'as cru que ça allait être la fête ou quoi ! Par contre Muriel, faudra te lever si il fait des cauchemar-mar-mars...
Et pis dépêche toi de rentrer du travail...grosse feignasse ! ;-)
Et l'a raison la Véro avec son bloc-notes : Super Nanny, elle est comme ça (thumbzup) !
(je suis mons d'accord avec ta cousinedutravail, mais bon, l'éducation, y a une part personnelle...)
Dans la signature, le point sur la question avec une psy auteure d'un livre intitulé "Peur du loup, peur de tout"...
Quoi qu'il en soit, Mû, vous soulevez ainsi le problème posé par la réintroduction du loup dans les rêves des enfants, et il n'est pas mince. Renseignements pris auprès de Fred Krueger (expert en troubles du sommeil), on a constaté récemment une recrudescence des cauchemars chez deux types d'individus : les éleveurs de moutons (ou d'autres proies potentielles : chèvres, brebis galeuses ou pas, vaches, lamas, chaperons rouges, etc...) et les enfants.
Seule la deuxième catégorie nous intéresse donc ici.
Et pourtant, le stress des éleveurs mériterait qu'on se penche sur leur triste sort. Songez, Mû, que le berger, là-haut sur ses pâturages, ne peut avoir recours à une veilleuse en forme de lapin : il n'y a pas de prise de courant pour la brancher. Je remarque que le lapin, de toute façon, compte le loup pour un de ses prédateurs (mais n'allez surtout pas répéter cette info à votre enfant).
Ne lui racontez pas non plus l'histoire de la chèvre de M. Seguin pour l'endormir, non, ce n'est vraiment pas le moment. Racontez-lui plutôt l'histoire de M. Seguin, président de la Cour des Comptes, elle possède davantage de vertus soporifiques.
Evitez aussi de dire en sa présence que ce soir il fait un froid de loup, que vous avez été boire du Bailey's avec quelques vieux loups de mer, que dès le milieu de l'après-midi au bureau vous avez une faim de loup, que dans votre quartier vous êtes connue comme le loup blanc, etc. ;)
Un bon point : vous valorisez dans votre éducation les prédateurs végétaux par rapport aux animaux (et vous n'échangeriez pour rien au monde "Little Shop of Horrors" contre "Le Loup-garou de Londres").
Vous avez raison de rappeler qu'en France, la probabilité de croiser un canis lupus dans un appartement de la banlieue parisienne est extrèmement faible...
Malgré tout, votre fils, futur mathématicien de génie (ou connaisseur du sketch de la chauve-souris enragée de Bigard), a calculé que la probabilité n'était pas nulle. Impossible de lui donner tort.
Dès lors, une riposte adaptée à ces cauchemars pourrait être l'acquisition d'un patou, qui protège l'enfant contre les prédateurs nocturnes, comme l'indique la revue des éleveurs de chèvres :
http://www.la-chevre.fr/public/index.php?a=article&codeArticle=4LNJVIFS
... mais un patou, c'est pas rien, et il peut se révéler encombrant dans un appartement ; d'autre part votre enfant ne vous a pas (encore) rendu chèvre. Donc, laissez tomber ou rabattez-vous sur un chien en peluche.
Enfin, avez-vous pensé à une autre possibilité : faire aimer les loups à votre fils, ou à défaut lui démontrer qu'ils ne sont pas si méchants ? Lui faire écouter en boucle les disques d'Hélène Grimaud, lui apprendre l'histoire de Romulus et Remus allaités par une louve, lui raconter que le fourbe Ysengrin est régulièrement ridiculisé par Renart, lui expliquer que les jeunes scouts sont appelés des "louveteaux"... Hum, bon, tout ça ne lui dira pas grand chose. Ce sera pour plus tard.
Bref, heureusement que vous n'avez pas attendu mes conseils pour prendre les décisions les plus judicieuses...
Bien à vous,
Je vois que vous vous êtes donnés à coeur joie sur cette note, ça fait bien du plaisir, comme on dit chez nous !
Et je constate, Msieur Hillarion, que vous connaissez les classiques qui me tiennent à coeur. Sachez de plus que je n'élève pas mon fils dans la peur du loup, bien au contraire, puisqu'on lui dit juste qu'avec son père on a conclu un deal avec ledit loup qui, de toutes manières, serait bien trop à l'étroit chez nous. De plus, Thomas n'avait que 7 mois lorsqu'on l'a emmené au parc du Gévaudan et expliqué la lupus-problématicus, justement, selon laquelle on a trop diabolisé les loups et que c'est vraiment pas malin, parce que niveau intégration ils sont bien mal lotis, eux aussi.
Je pense qu'en fait, tout dépend des parents, tout dépend des enfants, tout dépend de tout, en fait.... Peut-être que les conseils de cousine-du-travail sont un peu trop open, à la crèche hier ils nous ont dit : "Aïe aïe aïe, il n'aurait pas fallu faire comme ça !". Comment, alors ?
Parce que c'est hyper facile de critiquer, conseiller, lever les yeux au ciel et dénigrer, par contre donner de vrais conseils durables sans passer par la case TV, ça c'est plus possible ! Parce que Super Nanny, pourquoi pas ? Mais j'ai pas envie d'amuser les foules avec mes difficultés, moi, je me la joue discrète, au possible.
Mais tout le monde a son avis sur la question, surtout, j'ai remarqué, ceux qui n'en ont pas encore, d'enfants.... et ça, ça me doucement marrer.....suivez mon regard, entre Véronique, Fanny et Camille, mon coeur balance.... ;-) Vous verrez les girls, quand vous y serez, votre position actuelle est tellement, tellement facile !
Parce que périodes et événements sont perçus différemment par les enfants et on peut, nous, ne pas se rendre compte des bouleversements alors que les petits enfants, eux, n'ont pas fini d'intégrer les nouvelles infos.
Quoi qu'il en soit, ok, on a trop merdé (mais rassurez-vous, on va pas collectivement se suicider, rapport à un fait divers énigmatique récent), et vraisemblablement non, Msieur Hillarion, on a pas pris la décision la plus judicieuse car notre p'tit d'homme, à présent, écoute consciencieusement l'histoire du soir, bien contre nous, dans son lit, puis il se rue, l'air terrorisé, dans notre chambre ! Et là, pas moyen de l'arrêter, de le stopper, de le bloquer (à moins de l'attacher ? Si vous me suggérez ça, les filles, va falloir fournir les liens car je n'ai rien d'adéquat), pourtant on essaie : "Thomas, on peut se parler ?" - Pfiou ! il est déjà parti, courant comme un dératé, la peur (je vous jure ! j'avais jamais vu ça) sur le visage, jusqu'au lit parental, manquant de se viander sur le parquet, s'installant sous la couette, et de conclure avec, enfin, un sourire, d'un "chui bien au chaud ! Un câlin ?".
Bref, je ne sais plus quoi faire, je jette l'éponge !
Et la prochaine qui me fait des remontrances parce qu'elle sait mieux, je lui refourgue Thomas et elle règle le problème, ça vous va ? D'ailleurs ça tomberait très bien, pour moi, puisque ça va bientôt faire 3 ans que je n'ai pas fait de grasse mat'..... Des volontaires ? Par ailleurs j'en profite pour enrichir mon offre, 1 p'tit d'homme + 1 homme, un vrai : au 1er il faudra apprendre à s'endormir et à rester dans son lit, au 2ème il faudra faire comprendre certaines choses que je ne puis écrire ici + l'informer que je ne suis pas une boniche, tout simplement. J'examinerais très scrupuleusement les candidatures de tout le monde, n'hésitez pas !
Petite précision : il m'arrive très rarement de regarder Super Nanny, souvent parce qu'à cette heure-ci, je suis encore en train de gérer Thomas, mais je prends bonne note de ses conseils.
Et puis on est pas que foireux, on a nos trucs à nous pour gérer les galères, seulement cette période de 2 ans et demi-3 ans est, avec l'adolescence, une des périodes les plus difficiles dans l'éducation des enfants.
Enfin, on devient parents de fait à la naissance, certes, quant à savoir gérer toute situation, il ne faut guère se bercer d'illusions, c'est une affaire d'apprentissage.
ouais pas simple eu le même problème l'année dernière avec le fameux: "il y a quelque chose là, non pas là: là", on essayé un truc qui semble avoir marché: faire un dessin de "ce qu'il y a derrière" et le coller dessus:
ce qu'il y a dans la commode
ce qu'il y a derrère le rideau (la fenêtre par exemple...).
Bon je ne garantis pas que cela marchera avec #2 mais avec #1 c'est bon. Et au pire si ça ne marche pas le moment du dessin est vachement sympa
Pour ce qui est du loup on avait plutôt droit au crocodile, au lion ou au requin, Congo oblige. Les serpents sont restés source de curiosité et d'amusement...au grand dam de la maman...
À propos de la crêche et de ses conseilleurs (qui ne sont pas les payeurs, comme on dit) : "les loups hurlent et la caravane passe" ... en somme, vous êtes la mieux placée pour savoir quoi faire, et surtout comment expliquer les choses à votre petit garçon : faites-vous confiance, agissez comme vous le sentez et tout sera pour le mieux.
Simplement, pour compléter l'avis de Béatrice Copper-Royer (être cohérent pour ne pas subir un chantage de la part de l'enfant, le rassurer par une régularité de l'heure du coucher, etc) et l'expérience de François (trouver une astuce comme le petit truc du dessin), peut-être pourriez-vous demandez un conseil à votre pharmacien sur un sirop homéopathique (à base de passiflore ou d'aubépine), afin de favoriser l'assoupissement de votre petit galopin.
Ce serait épatant que la passiflore, entre toutes autres plantes, aide à résoudre le problème, non ? Dans tous les cas, sachez que mes sincères encouragements vous accompagnent...
Bien à vous,
P.S. : la confusion que vous mentionnez entre le "moi" et le "toi" semble aller dans le sens de ce que dit la psy citée plus haut, " [avant trois ans] il prend déjà conscience de son autonomie mais gère mal la séparation avec ses parents, en particulier sa mère, au moment du coucher." Rien de grave, au demeurant.
Fred Krueger qui écrit sur le sommeil, c'est pas Hilarant ça msieur Hilarion ? Freddy Krueger !! Aller faut que j'essplique ou vous saisissez toute l'ironie de la chose ?
Fin bref, évidemment, moi qui n'ai que peu d'enfants, au nombre de zéro pour être exacte, mais qui suis la tatafanny la plus parfaite qui ait pu être fomentée, j'adhère avec les idées de celles qui peuvent parler : l'enfant doit apprendre à trouver son sommeil tout seul. Son lit doit être son ami.
Maintenant faut s'adapter, c'est peut-être parce que sa chambre est récente...
Enfin, t'as quand même du bol parce que c'est le loup et comme tu dis, on a plus de chances d'en croiser que de croiser un zombie. Comment Dieu fait-on avec un môme qui te sors : "y'a un monstre" ?
J'ai bien essayé de dédramatiser en disant "ah bon ? Ca alors ? il est comment ?" mais tu parles, il m'aurait inventé toutes les formes monstreuses de la terre qu'il m'aurait pas laché "bon t'as raison en effet y'a pas de monstre, saperlipopette, tu m'as bien démasqué Tatafanny !"
Ah ! Ah ! Je me demandais bien qui se lâcherait à l'allusion terrifiante de Freddy et de son pull-over rouge et noir (fan de Jeanne Mas ?), le cauchemar de nos nuits !!!!
C'est vrai qu'il a bien choisi son taf, lui !
Hier soir j'ai innové : "je laisse ta porte entr'ouverte et je mets la lumière du couloir que Jdi a fabriqué rien que pour toi, d'accord ?" - "gakor !".
Et ça a fonctionné 2H... jusqu'à ce que je prenne la décision d'éteindre la lumière dudit couloir.....
Il est clair, et je le reconnais, que Thomas a bien grillé que j'étais, des deux, la plus susceptible de craquer. Pourtant, on en aurait parlé quand j'avais ni enfant dehors, ni enfant dedans, j'aurais dit que je serais ferme, parfaitement intraitable ! Comme quoi, il ne faut jurer de rien..... ;-)
Après il est venu dans notre chambre, se glissant dans le lit près de moi et, j'avoue, comme j'avais très très très peur de ce qui va se passer tout à l'heure (toujours imaginer le pire pour que ça ne nous arrive pas est un de mes mantras), j'ai proposé à Olivier de le laisser s'endormir au moins près de moi, que j'en profite, que je fasse des réserves de choubidou d'amour au cas où, et puis même si ça se vérifie pas, ça fait du bien quand même, bon en fait il a dormi toute la nuit avec nous oui-c'est-mal-je-sais.
Parce que je me rends compte du peu de temps que je m'accorde à moi et aux câlins avec Thomas, vraiment, je cosétise pas (je pleure même pas), c'est juste une presque froide constatation de retenue et de manque de temps réel, je pense (en parler à mon psy) accompagnée d'un énergique coup de pied au cul virtuel qui me donne envie, maintenant que j'ai vraisemblablement trouvé la bonne place de chaque meuble (mais jusqu'à quand ?), de réorganiser ma/notre vie pour qu'elle nous convienne autant aux uns qu'aux autres.
Mais qu'est-ce que je suis positive ce matin !
C'est pas parce que je suis chez moi et pas au taf puisque quand c'est le cas je me sens souvent indiscutablement très coupable.
En revanche je vais peut-être arrêter de me passer l'Avé Maria en boucle car mon humeur pourrait bien changer. allez, sur le fil, de Tiersen, pas plus gai mais aussi joli.
Rien à voir mais je vais virer la toise qui est collée au patafix sur la porte côté chambre de Thomas, une généreuse contribution personnelle de son papa, cela n'étonnera personne : elle est pleine de monstres peu ragoûtants dans un décor digne de "L'étrange Noël de M. Jack" qui proposent de se mesurer à Petit Vampire en arguant : "Si tu manges bien ta soupe.... de caca... tu grandiras", charmant oui, me direz-vous, mais peut-être un peu tôt. Attendons qu'il ait assez d'humour macabre, pour l'instant il n'est pas prêt, le pitchoune.
Excellent ! Avoir des principes avant c'est bien parce que ça te permet de pas exagérer dans le "on fait ce qu'on veut" mais s'asseoir sur ses principes après c'est obligé, je le sais, et je suis pressée de m'asseoir sur mes principes je t'avoue ...
"Fred Krueger qui écrit sur le sommeil, c'est pas Hilarant ça msieur Hilarion ? Freddy Krueger !! Aller faut que j'essplique ou vous saisissez toute l'ironie de la chose ?"
Euh Fanny... Pas besoin d'expliquer, car ce gag de ma part était intentionnel. Content qu'il vous ait plu ;)
Ah c'était fait exprès, je croyais qu'il existait en vrai !
Fanny, blonde forever
Ah bah moi aussi !
Mû, blonde aussi
ah les mères !!!!!! Rien de mieux qu'une bonne tape dans le dos et un "Au lit p'tiot !".
Plus sérieusement, ils nous ont pas trop testés sur ce plan là, mais c'est vraiment qu'il faut des câlins à répétitions de la maman, une veilleuse ( sympa les fantômes d'Ikea, mais pas solides du tout) et des rituels de coucher comme une petite histoire pour chacun (merci l'Ecole des Loisirs) et certes parfois un peu de fermeté pas très drôle (pour nous et pour eux).