Quelques belles retrouvailles, à présent !!!
Le 16 mai, Thomas et moi avons embarqué dans le train à destination de La Rochelle pour y rejoindre Nouchette et son fils et y retrouver également les parents de cette amie d'adolescence depuis le Congo. 18 que nous nous connaissons.
Arrivée à La Rochelle, beau soleil mais léger vent. Thomas avait fait une bonne sieste et semblait tout ragaillardi. J'ai empoigné le sac en pagne et celui de piscine et nous nous sommes mis en route pour retrouver Héloïse à son bureau, 10 minutes pas plus. Pendant ce temps, la prunelle de mes yeux avait déjà eu le temps, comme lors de l'aller à Montparnasse, de me supplier de me prendre dans ses bras et de me bloquer dans mon pénible avancement, d'obtenir que je le porte jusqu'à ce qu'une anse du sac en pagne cède et que je me retrouve, échevelée, à vanter chaque beeeeeellle voiture et chaque passssssssssionnant inssssssssssecte tout comme ce booooooo caillou et quel joooooooooooli lac pour qu'il avance, allez, pas-d'-fourmi, pas-d'-renard pis pas-d'-géant, sinon on s'ennuie !
Reprise de contact avec une amie bronzée, la joie de vivre dans les mirettes, de beaux sarhouels qu'elle porte astucieusement et un ravissant bolide acidulé et pelucheux. On fonce faire quelques courses avant de récupérer son fils au viet-voh-dao. Malgré nos "chuuut", Thomas s'interroge devant le tatami : "Il est où ? Je peux aller jouer avec eux ? C'est qui le petit garçon ?", alors je l'emmène jouer dehors. Il fait la connaissance du fils de Nouchette dans la voiture et l'inonde de paroles. Ce jeune garçon de 8 ans, accablé par l'âge de mon fiston, avait rétorqué à sa maman que ce n'était pas la peine qu'on vienne. Moins d'une heure après Thomas l'embrasse, lui dit qu'il l'aime beaucoup et qu'ils sont frères.... Plus tard il apprendra à (plus ou moins) respecter les règles de son idole notamment celle où on a envie d'être seul et où a priori on est censé rester seul (chez nous si on ferme la porte des chiottes, on peut être coincé à vie alors on ruse, j'ai déjà eu ce genre de plan sur le balcon de Boucry).
Hop on replonge dans la voiture pour aller dîner chez les parents de Nouchette (son papa était mon prof de piano à PN et enseigne dans le génie civil pendant que sa maman s'exalte, des paillettes dorées dans les yeux, au tissage et à la préparation de la laine ou du fil qui sera utilisé pour des broderies audacieuses autant que traditionnelles) dans leur belle maison entourée de son luxuriant jardin évolutif aux plantations bercées par les semis du vent.
On y a fait aussi des photos de fesses, c'est comme ça. Certes les photos ne sont pas dans l'ordre, qu'on me pardonne, mais comme j'ai quelques difficultés à rester assise en ce moment, je préfère déjà balancer du vert ensoleillé, pas trop de cou et des mines réjouies ! Au menu du week-end : repas chez les parents et balades à la mer, discussions entre deux amies adultes ayant appris de la vie et refaisant le point de ce qu'elles ont manqué mais aussi une confiance mutuelle tant dans la confidence que dans la résolution des soucis.
Tiens, la vue de son appart, tout d'même, le genre que j'aimerais bien avoir, perso, avec terrasse, pareil, ou jardin, hop ! soyons fous !
Quand on est partis on a tous fait nos courageux, parce qu'en enfants bourlinguées d'un pays à un autre, on a finalement appris à s'adapter aux situations et préférer se réjouir des prochaines retrouvailles plutôt que de regretter la fin de cette aventure. Du coup j'ai photographié un bateau dans la gare, laissé choisir un magazine pour Thomas qui a évidement flashé sur la voiture offerte avec le magazine de Babar, bien joué les gars, on s'est pris un chocolat et un café tranquilles près de notre caddie, on s'est même engouffrés avec dans les toilettes, je ne sais pas si c'était autorisé mais bon, c'était un gros bunker bleu assez robotisé dans son ensemble.
J'étais triste, mais d'une force ! J'avais le coeur gros, mon coeur d'artichaud, disait mon papa quand j'avais 10-12 ans. J'ai aussi rapporté une nouvelle recette, le cahier de la cantonnade sera content, grâce à Nounouche j'ai découvert THE alternative of the buuuuurke-endive-of-jamon-with-béchamel. Parce que je n'aime les endives qu'en salade. Elle, même pas. Il suffit de mettre une patate à la place de cet autre légume infâme, d'enrober le tout de crème-fraîche-fromage-rapé-et pourquoi pas du chèvre ? et de l'enfourner 20 minutes au four. Une trouvaille, je cite, "Krobonne !" d'après le Thomas qui, je le concède, a été gentil et coopératif lors du retour en train et même avant où on a poireauté dans la gare de la Rochelle. Images......
Occasion de revoir la Rochelle et ses environs mais surtout de tchatcher sur son balcon pour que je satisfasse à mes vices tabagiques. Et j'ai revu ses parents chaque jour avec plaisir, évoquant anecdotes pour finalement se retrouver à chanter sur les airs de notre comédie musicale !
Bon on avait pas mal de trous mais quand même, un bonheur. Jusqu'à ce que le dvd de la pièce initialement copiée sur VHS (et donc pourrie par les 99% d'humidité ambiante là-bas, tout comme la mienne d'ailleurs) et fraîchement gravé soit extirpé de sa cachette et enclenché dans le lecteur.
Au début je craignais de ne pas assumer mes passages, prévoyant de bondir aller aux toilettes dès que ce serait bientôt ma pomme qui se ridiculiserait, pis finalemet j'ai bravement géré puisque j'ai apprécié chaque moment sans rien redouter. Juste le plaisir intense de revoir ces scènes, les souvenirs des répèt, les représentations, le trac, la guerre, les étudiants massacrés, le cercueil devant notre porte, mon père essayant soit de photographier des miliciens, soit de marchander leurs kalachnikov, le lycée là-bas, les gens, la chaleur, les balades, les plages, les profs, le pop-corn, les sorties en boite, les notes, les Noël, "ça" les 3 tomes, les deuils, les expéditions en brousse avec des paysages à couper le souffle, le palu-de-bidibule, Docteur Fargette, un personnage à PN qui, quand il venait nous voir, se débrouillait toujours pour s'asseoir sur nos jambes alitées, nous coller une main dans le pâté, nous affirmer qu'on ressemblait à la langue de son perroquet la veille de sa mort, tout ça.....
Nous sommes aussi allés à la mer et je ne me suis pas baignée, faisant volontairement acte d'inbravoure et de frigorifisme. En plus, j'avais déjà mon bobo-au-tibia-tout-pourri depuis 1 semaine. A la place on a discuté et pris des photos de nos fils, de nous et parlé avec complicité et maturité. Alors en vrac les voici.
Merci à vous, famille si généreuse et tendre qui cherche à faire boire, oui ! qui m'a permis de me poser, de me raconter, trop évidement comme quand je me sens en sécurité et si bien accueillie, de vivre le moment présent tout en savourant le passé. A bientôt, nous reviendrons tous les 3.
Commentaires
ah j'y vais bientôt à la rochelle (en même temps on arrive pas à se voir à Paris déjà)
Pourtant je suis chez moi coincée aux heures légales et par mon état jusqu'au 10 juin inclu.
ah ouaye ? bah faudra que je me bougeasse alors ... un jour ...
ça alors!!! vous avez chanté "les crocodile n'ont pas d'arrêtes" et tout ça ?? ("le 4x4 est planté dans un bourbier insondable...des éléphants et des fourous qui se ballandent autour de nous...")
Que de souvenir à applaudir à tout rompre!!!
Peux-tu me donner quelques nouvelles d'Alexandre??
allez à plus
Béh non on a pas chanté les crocodiles n'ont pas d'arrêtes car moi j'ai joué dans la deuxième comédie musicale, "Il fait trop show pour travailler", mais c'est vrai, d l'autre on a quand même chanté "on est des touche-à-tout, choubidoubidou, on peut danser, chanter, debout allongés à genoux, on est des touche à-tout, choubidoubidou, on a peur de rien, on vous l'avoue !", Nounouche avait dû le chanter souvent là-bas....
Donc c'était plutôt du "chanteeeer, chanter pour pouvoir oublier..... un coeur qui se déchire, quelques mauvais souvenirs, on veut chanteeeer, chanter crier comme des fous, et composer un blues for you" ou alors "c'est décidéééé ! j'vais me lancer dans le showbiz, c'est pas gagné, mais j'tent'rais tout, qu'on se le dise ; je sais chanter, je sais danser, et puis j'ai un moral d'acier....." et après je ne sais plus trop.
Déjà c'est pas mal, sans répèt, 18 ans après... ça prouve que c'était une vraiment très belle expérience !!!! De toutes façons, le Congo tout comme le Maroc, c'était bien.... Heureusement qu'en France est ensuite apparu le web sinon je me serais emmerdée !!!!! ;-))
Alors l'Alexandre, pas vu depuis au moins 13 ans, est prof de piano au Conservatoire et marié à une prof qui bosse au même endroit à Laval. Et, malheureusement pour tout le monde, la dulcinée ne s'entend pas avec la famille et vice-versa.
C'était pas pour te mettre la pression, copine Fanny.
Des moments à nous on s'en trouvera, t'inquiète.
bizz
Pas'd'bol pour la famille la situation de l'Alex (ou plutôt de la dulcinée), pero bueno... tu lui passeras le bonjour via nounouche, dont je suis tuojours capable d'écrire le prénom sur une calcultrice "college", truc débile auquel nous jouions avec son frère....
à propos de tranche de vie: ayé numéro 3 est née, c'est une fille (encore disent mes potes equatoriens pour qui c'est une vraie honte!!) comme l'indique l'accord avec le verbe être de la phrase précédente et elle s'appelle Constance.
tchuss
Bienvenue à Constance, alors !!!!! Et pas encore.... tsss, les filles ne sont-elles pas plus proches de leur papa ? J'imagine que vous êtes tous hyper heureux et que les 2 premières sont complice de leur aînesse.... Kromignon dirait Thomas mais en vrai c'est moi qui craque !!! ;-)
Soyez heureux tous les 5, et attention aux coups de soleil !