Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Non mais quelle truffe !

    Hier, en faisant une vaisselle momumentale qu'on avait un peu empilé depuis le week-end dernier, à l'eau froide-tiède, madame, sinon y'a plus d'eau chaude ensuite pour la douche, j'ai découvert un truc génial !

    Le truc qui sert à nettoyer les biberons, goupillon de son joli nom, on est bien d'accord, se compose de deux parties : une pour le corps du bib', une pour la tétine, jusque là c'est bon.

    Après, il faut la technique pour bien passer les p'tits fils en plastoc (lesquels, entre nous, bouchent considérablement l'évier, je tiens à le préciser) sur tout le contour afin d'être bien sûre qu'aucune saleté ne résiste.

    Et bien hier soir, j'ai découvert qu'en coinçant un doigt, le plus impudique de tous, pour ne point le nommer, dans le trou prévu pour le petit embout, à l'extrémité du grand, on tient beaucoup mieux le biberon pour le laver, et c'est beaucoup plus pratique ! Et je ne le savais pas, on m'avait rien dit, et j'avais même pas essayé, après 2 ans de pratique biberonnesque ! Non mais quelle truffe !

    Et en passant, j'ai appris un truc de grand-mère pour le nettoyage des bib' et surtout éviter les dépôts de lait quand on a ni goupillon ni liquide vaisselle, il suffit pour cela de mettre du gros sel dans le bib', un peu d'eau, de fermer et de secouer bien fort, rapide et impeccable, paraît-il !

    Si j'avais su.....  J'ai plus qu'à choper du gros sel !

  • Mais pourquoi est-elle si méchante ?

    P A R C E   Q U E  ! !

     

    Hier, à la veille du printemps, il pleuvait, il neigeait, il grêlait et il ventait. Tout ça refroidit, déprime, donne envie de s'engueuler, ou de rester chez soi pour les veinards qui sont dans leur boite depuis suffisamment longtemps pour s'octroyer quelques jours.... Ce qui n'est pas mon cas, loin s'en faut et ça se saurait !

     

    Tout ça pour quoi ?

     

    Ah oui, on m'avait demandé d'actualiser mon blog, mais sans témoignages d'amis et d'ennemis, moi je ne sais plus quoi écrire, d'autant que je suis épuisée, aujourd'hui !

     

    Passé mon temps hier, alors que moi-même j'avais le moral dans une boite à chaussures puant le renfermé, la tristesse et le fatalisme, à essayer de rassurer une amie qui culpabilisait d'avoir dénoncé son ex-mari auprès de son avocate parce qu'il ne payait pas la pension ! Moi, à la base, comme je suis assez méchante, on ne le dira jamais assez, j'ai trouvé des arguments assez positifs en faveur de cette initiative osée, certes, mais qui ne la lui avait pas recommandée ? C'est vrai quoi, c'était plutôt lui qui l'avait plantée en refusant de payer la pension, non ? Surtout qu'avec un argument aussi préhistorique que : "tu m'appartiens quand même, le divorce, surtout mené par des avocates femmes c'est rien, ça ne compte pas, tu n'auras pas mon argent", y'a toujours moyen de se gausser, s'exclamer et surtout, téléphoner à la susdite avocate qui n'offre pas, elle, ses services !

     

    Bref. Mon amie semblait être rassurée, on a re-discuté de choses et d'autres, des trucs terribles qui arrivaient aux uns et aux autres, et je sentais ma déprime monter, monter, monter......

     

    Et puis d'un coup, elle est repartie dans son trip,  elle avait l'impression d'avoir poignardé son ex-mari (qui est tout sauf tendre avec elle, sinon elle n'aurait pas divorcé) dans le dos... Du coup j'ai pété un câble et lui ai même suggéré de se flageller avec des clous rouillés....c'est mal, je sais, mais dans la réalité, je pense qu'on ne peut pas réellement se flageller à coups de clous rouillés, à moins que ces derniers ne soient projetés par une sorte de catapulte, très vite et très fort, dans ce cas, mais ce n'est plus une auto-flagellation mais plutôt une agression catapultée de clous risquant de donner le tétanos, donc, à la réflexion, ce n'était pas si méchant que ça !

     

    D'ailleurs je ne m'en veux même pas, preuve de ma grande méchanceté !

     

    Je pense en effet qu'il y a un moment pour prendre ses aises, et un moment pour prendre sur soi (dixit Igor -pronconcer aillegore- dans l'excellentissime "Frankenstein Junior" de Mel Brooks, lorsqu'il raconte son enfance, passée, semble-t-il, en partie dans les toilettes, harcelé par son père qui aurait bien aimé y aimer, aussi, aux WC ). Traduction ? Oui, madame, "tousuite", dirait mon fils ! Ce que je veux dire par-là c'est que les amis, c'est fait pour se consoler et s'entraider, certes, mais à double sens !

     

    Si je sens que je sers uniquement de prise de terre à des pros de la non-communication et du calimérotisme, alors que je ne dispose pas, moi-même, d'une grande confiance en ma personne, au final, ma bienveillante empathie se transforme et mute en un discours plus franc et plus direct, soit d'invitation à se reprendre vite en main, soit de basculer, effectivement, dans les méandres de l'auto-culpabilisation et l'auto-dévalorisation, de manière, je l'avoue, plus ou moins grossière, tout dépend du degré d'énervement atteint lors de la discussion.

     

    Cette mutation est pourtant la bienvenue, qui l'eût cru, puisqu'auparavant je laissais l'empathie me gagner jusqu'à presque ressentir la souffrance, l'épuisement et la défaite de l'autre, ce qui me mettait dans des états impossibles de déprime aggravée par le fait que je ne pouvais, moi-même, résoudre les problèmes de tout autrui m'en ayant fait part. Et ça, c'est inutile, il y a des psys pour ça et ça sert VRAIMENT, si tant est que la personne qui souhaite s'en sortir n'attende pas de son thérapeute THE solution miracle sans avoir à bouger son cul, s'interroger sur le bien-fondé (ou non) de ses pensées et de ses actes et soit HONNETE avec elle-même, surtout, envers et contre tout ! Parce que la conscience de soi, tout le monde l'a, en tant qu'humain, jusque là on est bien d'accord.

    Après, il y a des variantes dans la reconnaissance de cette conscience : d'aucuns diront qu'ils entendent des voix (beh oui, mon p'tit, c'est la voix de la raison ! toi t'es frappé du ciboulot, peut-être, mais ta raison, elle, elle essaie de te remettre sur les rails, et si tu ne l'écoutes pas, c'est que t'es con avant d'être fou, surtout), d'autres reconnaîtront plus ou moins avoir conscience d'eux-mêmes et de ce qu'ils sont VRAIMENT, sans fausse modestie ni apitoiement sur eux-mêmes ni en accusant la terre entière, et je pense, personnellement, avoir vraiment conscience de mon MOI, parfois trop, certes, parce qu'on ne peut se punir en permanence, surtout quand on ne fait rien pour changer, ça sert à rien, mais je sais parfaitement quelles sont mes faiblesses et mes forces au point de vue personnel, en tout cas, car professionnellement, il est rare que je me mette vraiment en avant, je l'avoue aussi.

     

    Et je suis heureuse d'en être arrivée là, OUAIS ! C'est pourquoi je n'aime pas qu'on me salope mon cerveau avec trop de négatif, trop de "je sais pas faire - j'ai cru que j'avais pas le droit - je ne pense pas être capable", parce que quand on veut, on peut mais quand on ne fait pas, on ferme sa gueule ! Comme moi quand je ne fais pas, et oui, vous me croyiiez parfaite, j'aurais aimé vous le laisser croire mais il n'en est rien !

     

    Méchante ? Peut-être, mais je me protège, et je défends mon taf, limite oublié pendant de longues journées de remontages de moral, de lancement de parterres de fleurs et d'encouragement puisque la vie est belle ! Certes, la vie est belle, mais si on ne me laisse pas bosser, respirer, échanger naturellement, rire et contredire, ça ne va plus !

     

    Parce que le pire, dans tout ça, c'est que je l'adore, ma copine ! Quand elle a la pêche et de l'énergie à revendre, c'est un plaisir d'échanger avec elle de la rigoulade, des conseils sur et pour les enfants, des astuces de cuisine et des idées bricolojardinodéco ! C'est pour ça, je crois, que j'ai eu autant de difficultés à la contrer avant de devenir agressive, c'est parce que j'ai pas trop envie qu'elle me prenne pour, par exemple, ma belle-mère, mais en même temps, faut pas trop pousser mumu dans les orties !

    Parce qu'en plus, je sais que mon amie est dans une position difficile, elle souffre d'une maladie inconnue hyper douloureuse et doit presque rester cloîtrée chez elle, mais en fait ce n'est pas de ma faute ! Il n'y a même pas de "en fait" qui tienne ! Et l'empathie, fort présente chez moi, ne peut se transformer en souffrance par procuration, je m'y refuse !

    Alors je vais prendre de la distance, doucement, sans m'énerver, sans exclure, et le premier qu'est pas d'accord et ben il se casse !

    Je n'oblige pas les gens à penser comme moi, certainement pas !

    Seulement je demande qu'on respecte MA personne, MES décisions, MES envies, MES conseils (parce que quand, à la longue, j'ai l'impression de parler à un mur, bon, c'est pas la peine, y'a plein de murs dans mon appart auxquels je peux parler sans me sentir déprimée et je préfère tout autant !) et MES  tristesses à moi aussi, qui sont moins pires que celles des autres, certes, mais je ne fais pas la course, moi, et je préfère faire étalage de ce que j'ai plutôt de ce que je n'ai pas, ça me fait moins ressembler à un p'tit tas de truc tout pas beau tout mouillé tout crotté au bord de la route...

    Et bonne fin de semaine !!!

  • Utopie réaliste au service des vieux

    "La Maison des Babayagas, je cite, Babayaga signifiant vieille sorcière en russe, est un projet de lieu de vie solidaire, citoyen, écoloqique, fonctionnant en autogestion. Il est porté depuis presque 10 ans par un groupe de femmes, Thérèse, Monique et Suzanne (ma grand-tante) qui se constituent en collectif au fur et à mesure de son élaboration.

    Le collectif est constitué en association loi 1901, qui réunit aussi des amis, femmes et hommes, participant à la réflexion et soutenant très fortement cette démarche.


    Le projet, travaillé en collaboration active avec le service études-habitat de la ville de Montreuil, a été soumis par celle-ci en février 2006 aux diverses partenaires susceptibles de le financer.

    Après des mois d’attente, le vice président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis chargé de la politique des personnes âgées, a fait savoir, qu’examiné avec attention tant au plan administratif que politique, le projet, malgré sa qualité et son caractère innovant, ne pouvait recevoir, avec les critères actuels, une réponse favorable à la demande de subvention.


    Forte du très large soutien exprimé de partout – France comme étranger – et de tous, femmes et hommes de tous âges, spécialistes divers, professionnels, ou tout simplement citoyens, et surtout par de très nombreuses personnes âgées, l’association soumet à toutes celles, tous ceux qui veulent marquer leur accord avec son projet, la pétition suivante qui sera remise au président du Conseil Général du 93".

    Pas de chiffres, effectivement, quoique peut-être, dans les autres onglets, qui présentent le projet, mais pas de paternité attachée à une institution connue, non, non, surtout pas !

    Cette initiative, pas particulièrement délirante mais garantissant une communauté de vie bien différente de celle des maisons de retraite-mouroirs ou des hôpitaux, est totalement innovante en France (elle intéresse même d'autres pays d'Europe, c'est vous dire !), il ne rentre dans aucune case, c'est bien pourquoi le Conseil Général refuse, après avoir eu dans les mains le dossier pendant 10 ans, d'apporter les sponsors nécessaires à la veille de la construction !

    Si vous pensez qu'une fois à la retraite, votre vie n'est pas finie, bien au contraire et que vous aimeriez plutôt finir vos jours dans des endroits ouverts au monde et à la vie citoyenne plutôt que dans une boite à vieux déresponsabilisés, abêtis et nourris à la paille, n'hésitez vraiment pas à signer la pétition des babayagas !