C'était le titre d'une discussion de ce matin dans "On est pas que des parents", sur la 5, et comme de bien entendu, ça m'a marqué. A l'heure où ma vie va de nouveau changer, des tonnes d'interrogations, de doutes et d'angoisses refont surface et, à moins de me re-coller dans une énième psychothérapie (réflexions heureusement bien menées par l'Homme, qui l'eût cru, qui ne prend pas d'honoraires), il est temps pour moi de prendre ma vie en main et d'arrêter de culpabiliser pour tout ou rien.
L'intervention du psy et des témoins ce matin m'a fait réaliser que j'ai eu de grosses difficultés à dire NON dans toutes les situations qui risquaient de m'attirer réprobation et mépris pour le tout petit truc inculte que j'étais et que pour moi il valait mieux dire OUI pour être sûre d'être acceptée, validée, aimée.
Si je fais l'inventaire des moments où j'ai pu dire NON dans ma vie, déjà il n'y en a pas bézèf, et puis cela n'était pas forcément pour mon bien à moi car après avoir dit OUI à tout, il me semblait judicieux de dire le contraire dans un simple but d'affirmation de moi-même et aussi pour faire chier le monde, je me dois bien de l'avouer.
A présent, alors que cher-et-tendre et moi avons décidé de renoncer à quelques vices qui me culpabilisaient sincèrement, j'ai l'impression d'y voir plus clair et d'être moins dépassée par ce sentiment d'échec permanent qui m'étreignait, croyant que désormais, dès que tout sera vraiment réglé, certains changements seront possibles à condition de s'y préparer et d'y réfléchir intelligemment, sans crainte d'éventuelles réactions négatives, car on ne peut obliger les gens à penser comme nous (même si cela nous semblerait bien légitime), notamment dans les grands thèmes qui préoccupent tout un chacun obligé d'assumer sa vie : le perso et le pro, tout en tenant compte de la réalité de notre monde, bien entendu, et le tout en retroussant bien ses manches (ou en s'ôtant les doigts, c'est selon, mais la bronchite, étrangement, n'entraîne que très peu de vulgarité actuellement) et en cessant de reprocher ses choix à qui que ce soit, autrui ou soi-même, parce que le plus important, à vrai dire, c'est d'assumer sa vie et de savoir s'aimer pour pouvoir aimer les autres.